Les sculptures romanes du XIe de l'église St Germain-des-prés ( PARIS) Photos
d' Alain Deliquet & Bernadette PLAS Childebert I et Germain Le premier monastère de St- Vincent et Ste-Croix est fondé sous Childebert I par l'évêque de Paris, Germain dit d' Autun, pour y recevoir les reliques de St VINCENT de Saragosse. Childebert fut roi de Paris de 511 à 558 et roi d'Orléans de 524 à 558. Childebert I est le quatrième fils de Clovis et le troisième des quatre que ce dernier eut avec Clotilde. Une relique (peut-être une étole) de saint Vincent fut rapportée d'Espagne en France, vers 543, par le roi Childebert I à la suite d'une vandetta au-delà des Pyrénées contre le roi arien ALAMARIC qui a épousé Clotilde sa soeur. Le couple royal mourra, Clotilde et des trésors seront ramenés à Paris. Childebert meurt le 13 décembre 558, à moins de 60 ans, le jour choisi pour la dédicace solennelle de la basilique Saint-Vincent et Sainte-Croix, appelée beaucoup plus tard Saint-Germain-des-Prés. On n'ajourne pas la cérémonie, qui est en même temps, fait unique, celle des funérailles du roi Childebert. L'évêque Germain officiait au maître-autel entouré de six autres évêques et la dépouille de Childebert est inhumée dans le caveau qui l'attendait et qu'il avait lui-même désigné. Cette basilique possèdait des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des vitraux. Elle est la nécropole royale jusqu'à ce que la basilique de St DENIS prenne la relève vers l'an mile. Germain de Paris, également appelé Germain d'Autun, est né à Autun en 496, Eusèbe a
remplacé l'évêque de Paris Saffaracus
déposé au concile de 553 ( convoqué
par Childebert) puis enfermé dans un monastère. Il participa aux 3ème
et 4ème
Conciles de Paris (557-573) et aussi au 2ème Concile de
Tours
(18 nov 567). Le 13 décembre 558, l'église Saint-Vincent fut achevée et consacrée par Germain, le jour même où le roi Childebert mourrait. Un monastère fut élevé à proximité de l'église. Caribert I devint roi de Paris. Venance Fortunat fit l'éloge de ce roi qui pourtant cumulait maîtresses et femmes probablement parce qu'il lui fallait un héritier mâle. Caribert et Germain
Le chaos Paris et Senlis tombèrent en indivision ... Les revenus fiscaux de Paris furent partagés en trois et chaque roi jura de ne pas entrer dans la ville sans le consentement des deux autres. Les Huns en 562 ont envahi une partie de la Gaule ce qui s'est ajouté aux désordres de la succéssion ... Sigebert ( 535-575) fils de Clotaire I conquiert alors la vallée de la Seine dont Rouen, tandis que Chilpéric son frère se réfugie à Tournai en 575. Il retourne à Paris pour rejoindre la reine Brunehaut (fille du roi Wisigoth Athanagild qu'il a épousé en 566 et qui d'arienne est devenue catholique) et ses enfants. Les Francs du royaume de Paris envoient une délégation pour lui rendre hommage et destituent Chilpéric. Alors qu’il s’avance vers Tournai, l’évêque de Paris Germain l’avertit en ces termes : « Si tu vas, sans aucun dessein contre la vie de ton frère, tu retourneras vivant et victorieux ; si tu as d’autres pensées, tu mourras ; car voici ce que dit le seigneur par la bouche de Salomon : Celui qui aura creusé une fosse à son frère y tombera lui-même. ». Germain écrivit à la reine Brunehaut une lettre que l'on possède encore, lui demandant d'user de son influence pour empêcher la poursuite de la guerre. Germain mourut l'année suivante, sans avoir vu la paix rétablie. Il fut enterré dans la chapelle de Saint-Symphorien, qui se trouvait dans le vestibule de l'église Saint-Vincent (St Germain donc). .... Mais en 754, ses reliques furent solennellement levées de terre et placées dans le corps de l'église, en présence du roi Pépin-le-Bref et de son fils, Charlemagne, âgé alors de 7 ans. Depuis lors, l'église
fut appelée Saint-Germain des Prés ... Les Vikings font le siège de Paris entre 846 et 886 En
mai 841, le viking danois Oscher, trouvant la Seine libre, s'avance
jusqu'à Rouen, qu’il prend le 12 mai, puis
qu’il
pille, ruine et brûle avant de piller les abbayes de
Saint-Ouen
et Jumièges. Le
siège de PARIS Une population, sans protection,
ne pouvait
rien contre une invasion de marins habiles montés sur des
bateaux rapides et puissants. Les soldats Francs
s’enfuirent quand les
Vikings massacrèrent leurs prisonniers devant leurs yeux.
L’abbaye fut pillée et les Normands se dirigent
ensuite
sur Saint-Cloud, également mis à sac, et
arrivent, pour
la première fois, le 28 mars 845, sous les murs de Paris,
avec
120 bateaux et environ 6 000 hommes. ... L' abbé MORARD (990-1114) L'abbé Morard (990-1014) rebâtit l'église et sa tour vers l'an mil : cette dernière était expressément mentionnée dans son épitaphe, conservée dans l'église actuelle, mais la datation des chapiteaux de la nef est contestée. En même temps que le clocher-porche terminé en 1014, deux tours encadrent le chevet : elles sont quasiment détruites au XIX e siècle. En 1021 eut lieu la consécration de la nouvelle église, bien qu' encore en construction. Rien de précis n'est connu sur le chœur de Morard, sauf qu'il était dépourvu de déambulatoire et beaucoup plus court que le chœur actuel. L'abbaye connaît alors une phase de prospérité qui dure jusqu'au second tiers du XI e siècle. La règle bénédictine de Cluny est introduite en 1024. ... XII e En 1129, un concile extraordinaire se tient en l’abbaye, rassemblant douze évêques et plusieurs abbés sous la présidence du légat du pape, Mathieu, cardinal-évêque d’Albano, et en présence du roi Louis VI, afin de statuer sur la demande de l’abbé Suger, qui revendiquait le retour dans la dépendance de Saint-Denis du riche prieuré d’Argenteuil, dont les religieuses, alors dirigées par la fameuse Héloïse, vont être transférées au monastère du Paraclet en Champagne.Vers 1140, le chœur paraît trop exigu. L'abbé Hugues, qui est un ancien moine de l'abbaye Saint-Denis qui connaît Suger et ses travaux pour reconstruire la basilique Saint-Denis ( premier édifice gothique), fait démolir le chœur pour le remplacer par une construction beaucoup plus vaste, plus large et plus profonde. Les travaux commencent vraisemblablement en 1145 et sont terminés une dizaine d'années plus tard. La dédicace n'est célébrée qu'avec plusieurs années de retard, ce qui n'a rien d'exceptionnel. L'abbé Hugues de Monceaux profite du voyage du pape Alexandre III en France pour lui demander de confirmer une sentence rendue à la cour royale en faveur d'une possession de l'abbaye à Dammartin-en-Goële, le 20 février 1163. Le pape réserve un accueil favorable de la demande et se signale comme défendeur de l'abbaye. Il accepte donc volontiers de célébrer la dédicace du nouveau chœur. Elle se déroule pendant les journées du 20 et du 21 avril dans une grande solennité, et se veut en même temps une manifestation de l'indépendance de l'abbaye vis-à-vis des évêques de Paris, que ceux-ci ont plusieurs fois remis en question. Quand Maurice de Sully se présente à l'abbaye, il est éconduit par les prélats accompagnant le souverain pontife. C'est une précaution pour qu'il ne fasse valoir certains droits sur l'abbaye, en se basant sur le fait d'avoir été convié à la cérémonie. Le 20 avril est réservé à la dédicace des autels des chapelles du déambulatoire, tandis que l'autel majeur est consacré le jour suivant. L'église est ainsi placée sous le titre de la Sainte-Croix, de saint Vincent, de Saint-Étienne (martyr) et Saint-Germain. Ce dernier vocable est ainsi officialisé. Au XII e siècle, le chœur de l'abbatiale est démoli et remplacé par un sanctuaire gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes. Il est dédicacé le 21 avril 1163 en présence du pape Alexandre III et de nombreuses personnalités (Jean II (archevêque) de Tolède, Humbauld évêque d'Ostie), événement rapporté par l'abbé Hugues de Monceaux; la porte occidentale qui vit l'entrée du pape portera alors le nom de porte papale. du XIII e au XVIII e De 1227 à 1273, quatre
abbés
rebâtissent de nouveaux bâtiments, de style
gothique :
cloître, réfectoire, salle du chapitre et
dortoirs, ainsi
que la chapelle de la Vierge, que l'on doit à l'architecte
Pierre de Montreuil, Le transept, ou au moins les croisillons, sont voûtés d'ogives. Ce ne sont pas encore les voûtes actuelles. Sous l'abbé Richard entre 1361 et 1387, le monastère est fortifié, et un accident nécessite des réparations, dont l'église ne garde cependant aucune trace. Sinon la structure de l'église n'évolue pas jusqu'au début du XVII siècle, mais l'aménagement intérieur est entièrement revu. Encore avant la réforme mauriste, l'adjonction d'un porche devant la tour occidentale en 1607-1608 annonce une série de grands travaux. La chapelle Saint-Symphorien, à droite en entrant, et construite en même temps que le clocher-porche, est réparée et consacrée de nouveau par François de Sales le 28 avril 1619. Puis sous les Mauristes entre le 6 avril 1644 et le 26 mai 1646, la nef, les bas-côtés et le transept sont voûtés d'ogives. Pour ce remaniement important, l'on imite le style gothique primitif du chœur. Les toitures du déambulatoire et des chapelles du chœur sont abaissées afin de prolonger les fenêtres du vaisseau central du chœur, pour le rendre ainsi plus lumineux. Curieusement, les religieux ne sont pas cohérents dans leurs choix et retiennent le style de leur époque pour d'autres aménagements : le portail du bas-côté sud et la chapelle Sainte-Marguerite à côté sont de style classique, et les façades du croisillon sud font appel à des éléments de style baroque. Les grandes fenêtres aux deux extrémités du transept pastichent quant à elles le style gothique rayonnant, peut-être parce que le style gothique primitif ne propose pas de solution pour des fenêtres de cette envergure. En 1657, le chœur reçoit un abondant décor de stuc, et l'on s'éloigne ainsi de l'approche du retour au Moyen Âge qui avait encore prévalu une douzaine d'années plus tôt. La chapelle Saint-Symphorien bénéficie d'une profonde restauration en 1690. Des boiseries sont posées en 1696 Les conséquences de la Révolution Le 4 février 1791, l'église est affectée au service paroissial, et un court répit est encore accordé aux moines. La fin définitive survient le 13 février 1792, quand l'église est fermée au culte, et les moines sont expulsés du monastère. Le mobilier est en grande partie acheminé vers le dépôt du couvent des Petits-Augustins, le futur Musée des monuments français d'Alexandre Lenoir. Considérée comme bien national, l'abbaye est vendue aux enchères et adjugé à un M. Ledoux pour la somme dérisoire de 8 120 livres, en date du 13 novembre. Le spectre de la démolition plane alors sur l'ensemble de l'abbaye, y compris l'église. Sous la fureur iconoclaste, les statues du portail occidental sont brisées. Le 12 février 1794, une raffinerie de salpêtre est installée dans l'église même. Le dernier mobilier est jeté dehors, le dallage est arraché et les chapelles rayonnantes sont remplies de terre lessivée. Des bassins de cristallisation sont créés dans la nef, un grand réservoir est construit dans le transept, et le bas-côté sud accueille des fourneaux et chaudières. Le 20 août, la bibliothèque sombre dans un incendie, qui ne touche heureusement pas l'église. Le rétablissement du culte permis par le décret du 31 mai 1795 n'est d'aucun secours pour l'église, qui n'est pas disponible. Le curé de la paroisse, l'abbé de Pierre, célèbre les messes dans la chapelle de la Vierge. La situation change avec la fermeture de la manufacture le 10 février 1802. La nef menace alors ruine, car rien n'avait été entrepris pour la protéger des eaux d'écoulement hautement corrosives, qui ont attaqué les piliers. Dans le Conseil des bâtiments civils, l'architecte Louis-François Petit-Radel propose la démolition de l'église, mais ses confrères ne sont pas de cet avis. L'église est donc rapidement nettoyée, puis remise au culte le 29 avril 1803. Pour un descriptif plus complet: |
N° 3 |
Chapiteau végétal 1820 ? |
N° 11 |
5 personnages ceux des angles étant nimbés. Celui qu'on ne voit pas sur la photo à gauche tient un phylactère et pointe du doigt le suivant. Le suivant nimbé porte un calice et pointe du doigt l'hostie au dessus du calice. Sa chevelure est celle des sirènes. Le suivant probablement un prêtre porte le symbole de la perfection: une boule, qu'il laisse entrevoir laquelle est surmontée d' un disque solaire (Autre symbole du Christ et de vie). Il a également la chevelure des sirènes. Ensuite c'est un personnage bedonnant et nimbé tenant un livre ou si c'est le Christ: LE livre Ensuite un personnage tenant un calice avec également la chevelure des sirènes. Probablement celui qui tient le livre est le Christ, bien que son nimbe ne montre pas de croix. Les 4 autres sont des ecclésiastiques dont un saint à l'angle et ils ont tous la chevelure des sirènes. Ce chapiteau montre la nourriture spirituelle et le sacrifice divin qui ouvrent les portes du ciel Il s'agit évidemment de rappeler la présence du Christ dans l'hostie qui a fait débat à l'époque. Bérenger (998-1088), théologien français ancien élève de Fulbert de Chartres fut condamné pour hérésie au concile de Tours de 1050, ses idées furent réfutées par LANFRANC du Bec. Selon Bérenger: (Lors de la consécration, le pain et le vin recèlent la puissance divine que seule la foi permet de connaître. Le pain et le vin ne se transforment pas réellement en corps et en sang du Christ mais « métaphoriquement ».) Lanfranc du Bec-du-Bec (1010 à Pavie-1089 archevêque de Cantorbéry depuis 1070), prône qu' il faut distinguer l’apparence du pain et du vin de leur essence ou substance, qui selon lui est changée lors de la consécration. Cette dernière version - la transsubstantiation sera adoptée par l'église en 1059. La main du Christ sur la poitrine qui semble vouloir exprimer c'est bien moi est en faveur de la théorie de Lanfranc du Bec Cependant l'absence de croix sculptée dans le nimbe semble en faveur de Bérenger de Tours ?? |
Le chapiteau N° 12 montre un moine N° 13 |
![]() Suite du thème du chapiteau N° 10 de l'autre coté du pilier. Remarquez les coiffures toutes semblables à celles des sirènes. Ils portent presque tous la règle bénédictine. Les robes diffèrent de celles des saints et martyrs, peut-être pour montrer qu'ils sont moines ou abbés. Le troisième au visage juvénile semble faire le signe de l'éternité avec ses doigts ? Les abbés tous au ciel dans l'éternité car béatifiés. ( Voir la liste des nominés en préambule) |
N° 4 |
La vierge très probablement, sinon un saint placé entre 6 lions. Les mains expriment l'innocence. Les traits sont féminins ou juvéniles Les lions sont la force virile et/ou l'attirance vers le péché, Les lions croisent leurs pattes pour indiquer qu'ils n'est pas salutaire de suivre leurs voies. Ce chapiteau dit qu' il ne faut pas suivre les penchants instinctifs mais prendre modèle sur les saints ou la vierge. Les six lions expriment leurs mécontentements évidemment !! |
N° 14 |
5 personnages dans les cieux dont des anges Un personnage que l'on ne voit pas à la gauche (probablement un ange ou un archange ?) A gauche un personnage nimbé, à coiffure de sirène, tient d'une main un sceptre se terminant en fleur de lys un roi sanctifié ? et de l'autre une crosse d' évêque. Un roi qui fut évêque en ce monde avant le XIIe ? Ensuite un personnage nimbé à coiffure normale, tient la règle et pointe sur son visage satisfait l'index de sa main gauche. Il est bedonnant .Ce pourrait-être St Benoît qui indique que la règle vient de lui ou de plus haut ? Puis un personnage également bedonnant, à coiffure de sirène, tenant la règle et de l'autre main mettant en évidence deux doigts comme pour indiquer une double nature ? Pourquoi pas faute de mieux le Christ ayant à sa droite aux cieux St Germain et St Benoît. Ensuite un ange ou un archange à chevelure de sirène. J'ai des doutes sur l'antériorité de ce chapiteau par rapport au XII e siècle à cause du sceptre fleur de lysé. ! |
N° 17 L'objet bizare est un compas: L' attribut du Créateur grand architecte de l' univers Source: "Le monde des symboles" Ed; ZODIAQUE |
Des personnages
nimbés entre des anges ou archanges ce qui
indique que la scène se passe aux cieux:
Puis un ange ou archange, dans sa main gauche
un septre de dignitaire surmonté d'une fleur de lys.A gauche non visible sur cette photo, un évêque ( la crosse est orientée vers l'extérieur, c'est donc un évêque) qu'il désigne de son index Michel l' archange? Ensuite un personnage bedonnant tenant la règle du monastère et pointant le ciel. Puis un ange ou archange tenant un livre dans la main gauche et un compas_ symbole du Créateur. (plutôt XIIIe !) Puis un personnage mitré tenant la règle. A remarquer qu' aucun personnage n'a les cheveux de sirènes? J'ai plus que des doutes sur l'antériorité de ce chapiteau par rapport au XII e siècle ! |
Remarquez le compas avec ses 2 pointes faisant un clin d'oeil aux deux doigts de la double nature du Christ. |
N°
5 |
Dans l'arbre à gauche deux volatiles qui au sommet becquettent l'arbre. Ce sont les messagers du ciel qui apportent le renouveau. Cet arbre porte des feuilles orientées tantôt au ciel, tantôt à terre. La sorte de massue porte des feuilles Un homme nu, c'est à dire une âme, au menton exagéré (comme la sirène mâle), tient de sa main droite la queue d'un quadrupède,(MAÎTRISE) tandis que de sa main gauche il l'étrangle.( CONTRÔLE) Il faut maîtriser totalement ses passions et mauvais penchants. Sous le quadrupède une créature maléfique qui essaie de mordre et prendre sa revanche, c'est la partie de lui-même habitée par le mal mais ici vaincue . ![]() La queue trilobée du monstre signifie que le plus profond en nous doit être ou comme ici est orienté vers la trinité donc le ciel. A droite deux créatures diaboliques se lèchent mutuellement avec des langues feuillues, l'une vers le ciel et l'autre vers la terre. C'est la lutte en nous entre plaisirs spirituels et plaisirs terrestres. Le monstre du dessus avec sa queue trilobée dirigée au ciel maîtrise celui de dessous. Cette âme lutte contre des tentations dont l'une est au plus profond de lui (l'extrémité de la queue, qu'il dirige vers le ciel) En résumé: Le plus profond de l'animalité doit être converti! |
N° 16 |
3 anges ou archanges encadrent deux personnages (situation type chapiteau N° 14 & 17 déjà vu) Les anges tiennent tous des septres se terminant en fleur de lys ou trilobés _ symboles royaux_ Le personnage de gauche dans l'angle du chapiteau a les attributs de l'abbé mais sa crosse est celle d'un évêque. Un évêque sacré roi ? Probablement St Germain qui fit construire le monastère L' ange intermédiaire pointe son doigt sur lui ou vers le ciel. Le personnage de droite tient aussi la règle et montre deux doigts disproportionnés pointés vers l'ange ou le ciel. L'ange à l'extrême droite n'a pas de main droite visible et à la place se trouve un rectangle ( le livre probablement) Celui-ci semble sortir de la pierre ( Le livre sortant de la pierre avec un entourage d'évêque se retrouve à ECHILLAY _ 17) Si le personnage était le Christ pourquoi porterait-il la règle et non le livre? Pourquoi n'a t-il a sa droite qu'un seul Saintet non deux comme précédemment . J'y voit deux Saints au ciel encadrés par des anges et/ou archanges. pourquoi pas St Benoît et ST Germain l'abondance de sceptre à fleur de lys me fait douter de l'authenticité de ce chapiteau qui n'est probablement pas antérieur au XII e ! L' abbaye qui fut nécropole royale avant St Denis justifie touts ces sceptres à fleur de lys mais même Louis VII dont Aliénor disait "J'ai cru épousé un roi, mais c'était un moine?) N'avait pas de tel sceptre ![]() A remarquer qu' aucun personnage, excepté le possible St Benoît et l'ange à ses cotés, n'a les cheveux de sirènes ce qui manque de cohérence avec ce fil rouge présent un peu partout. |
N° 19 |
Copie d'un des chapiteau déposé. Deux registres de rinceaux dans lesquels s'enroulent des boucles se terminant en fleur ou feuille à 3/4 lobes. avec au dessus de chaque rang une nappe de feuilles dont on ne perçoit que l'extrémité formant comme une couronne Au dernier rang des volutes dans les angles et des médaillons entre elles. Les rinceaux sont les épreuves à surmonter pour gagner le ciel. En surmontant les épreuves on gravit vers le spirituel représenté ici par les volutes. et pour les moines vers la feuille à 7 lobes orientée vers le ciel dans les médaillons. |
N° 20 |
Cinq personnages Le Christ nimbé, barbu, portant chevelure de sirène, portant le livre dans sa main gauche et indiquant sa double nature de l'autre main. Le Christ est entouré de deux personnages non nimbés et eux aussi à chevelure de sirène et portant un livre Peut-être l'ancien et le nouveau testament Une séparation en rinceaux vers le ciel (absent sur l'original déposé) Puis un personnage barbu et nimbé portant un parchemin? ou un objet genre massue mais lisse? un goupillon? un pilon ?, un maillet bizare ?, un rouleau ? Remarquez les chevelures de sirènes des principaux personnages dont le Christ!! Aucune suggestion pour ces deux derniers personnages à cause de l'objet non identifié! |
N° 6 |
Chapiteau récent (XIX e) |
N°
39 |
Des serpents qui se mordent mutuellement la queue Les vices engendrent la dépendance. Ceux qui ne sont pas ailés sont nos vices endogènes et ceux ailés pourraient être ceux envoyés par le ciel pour nous éprouver (exogènes). |
N°
31 (Christ en mandorle) et 33 ci-contre |
3 rangs La première toute en feuillage La deuxième également plus sophistiquée La troisième avec des animaux encadrant un médaillon A gauche la vie terrestre avec les lapins A droite la vie spirituelle avec le messager du ciel. Dans le médaillon un combat entre un quadrupède en position de maîtrise, la queue terminée par un bouquet en feuille à 4 lobes dirigée vers le ciel Attaqué en dessous par un être mi poisson mi bipède dont la queue se termine en feuille à 3 lobes orientée au ciel C'est la spiritualité qui essaie de prendre le dessus mais est encore dominée par le terrestre. A gauche des lapins symbole de fécondité et d' amours terrestres à droite un volatile symbole spirituel dont les pattes sont sur le médaillon pour en prendre le contrôle. Vie terrestre à gauche et vie spirituelle à droite et le combat non encore gagné au centre. |
N°
31 (Christ en mandorle) |
A gauche un ange ou archange montrant le ciel d'un doigt. Il a la coiffure type sirènes. Ensuite une mandorle mais pas seulement; celle-ci est encadrée de deux colonnettes torsadées. Le Christ en majesté avec le compas dans une mandorle. Il tient le livre et indique sa double nature. Il est bedonnant ! De part et d'autre de la mandorle deux personnages se cachent. Probablement un couple chacun derrière une colonnette Ci-dessus probablement la femme qui montre une tablette sans inscription. mais l'homme de l'autre coté n'en montre pas . C'est l'ange près de lui qui la montre. Est-ce la liste de leurs péchés? Des formules pour implorer pardon? ![]() |
N° 34 ? |
3 strates La première en feuillages de type vénusien Le deuxième en feuillages sophistiqués Le troisième avec des volutes aux angles Au centre émergeant du premier jusqu'au troisième niveau un médaillon vertical montrant un arbuste aux feuilles tantôt vers le ciel tantôt vers la terre C'est un mixte d'amours terrestres et spirituels Le dernier étage semble être le symbole de la recherche de la sainteté occulté en partie par le médaillon vertical. |
N° 32 |
Un couple s'étreint tendrement. Remarquez les fûts des colonnes en torsade motif symbole du couple depuis le début. Les chapiteaux des colonnettes sont des feuilles trilobées Ces éléments se trouvaient déjà sur le chapiteau de Jésus entre le boeuf et l'âne. Des visages dans les angles dont un rappelle celui au dessus de la sirène? Le mariage n'est pas encore un sacrement à l'époque mais peut-être que le sculpteur a voulu inciter à la fidélité et à l' amour plutôt chaste que bestial. |
N° 34 ? |
Chapiteau du XIX e 4 strates Les 3 premières en feuilles assez lancéolées de plus en plus grandes Dans les angles un symbole vénusien contenant une feuille orientée vers la terre En médaillon un couple de feuilles lancéolées surmontées d'un couple de volutes. Entre se trouvent des feuillages qui cherchent leur orientation |
? |
Des feuilles lancéolées en nappes |
N° 38 |
L'emprise des passions terrestres sur l'animalité en nous. La domination est représentée par un carnivore se saisissant dans ses pattes (les actions) d' un quadrupède sans défenses Celui de droite tire la langue en signe de victoire. Deux oiseaux (ceux du chapiteau N° 5 ) écrasés (dominés donc) par deux tiges qui s'enroulent et se terminent en symbole vénusien. Remarquez que tous les feuillages sont dirigées vers la terre Les passions terrestres sans recherche de spiritualité ne mènent pas au ciel |
N° 26 à gauche puis N° 27 |
Un homme aux cheveux de sirène maîtrise un carnivore A gauche un palmier symbole de vie. Il faut dominer ses passions et penchants vers le péché. Le carnivore n'a pas la queue en position de maîtrise , il représente les passions qui sont totalement domptées. Ce personnage est bon pour gagner son ciel. En médaillon un volatile signe de spiritualité et d'élévation vers le ciel Un carnivore essaie de prendre le dessus sur le volatile. ![]() Remarquez l'absence du V signe du bélier et de renouveau ajouté dans la copie. |
N° 27 |
Celui qui voulait prendre le dessus sur le messager du ciel est lui-même maîtrisé ! Sa queue n'est pas en position de maîtrise. Mais il tire la langue pour dire qu'il n'a pas dit son dernier mot ! |
N° 26 |
Le bouc symbole de luxure est ligoté dans un cordage Dans le médaillon un arbuste dont les feuilles sont dirigées vers le ciel. 9 feuilles_ 5 sur un arbre de vie 4 sortant directement de la terre La première couronne sur l'astragale comporte 9 pointes Une fois l' oeuvre de chair accomplie la vie terrestre (4) naît après 9 mois Une fois le péché de luxure vaincu la vie spirituelle (5) renaît ! |
N° 24 |
Plusieurs strates Des feuillages plutôt lancéolés Des feuillages plus sophistiqués Deux V superposés se terminant en volutes Au dessus des nuages, l'agneau pascal portant sa croix sur sa patte droite La résurrection ou nouvelle vie.. |
N° 36 |
Chapiteau récent du XIX e La même chose le même thème Une feuille à 7 lobes remplace l'agneau pascal |
N° 25 |
Magnifique chapiteau Une collerette essentiellement composée de feuilles lancéolées. Puis des feuillages vénusiens avec un mixte de feuilles dirigées vers la terre et d'autres vers le ciel Aux angles des volutes |
N° 35 |
Le même thème simplifié et mélangé semble t-il Deux rangs seulement. |
N°22 |
A gauche une paire de quadrupèdes . Celui de dessous à la queue en torsade. il est dominé dans une posture rappelant la copulation par un carnivore. Au dessus de ce carnivore une feuille à 9 lobes dirigée vers le ciel La fécondation ou vie animale qui naît d'un couple. Puis un personnage tenant un flambeau , une massue?? dans sa main droite et une paire de volutes dans sa main gauche (comme les chapiteaux appelant à la sainteté) invite t-il à procréer mais dans la soumission à l'église? Est-ce la préfiguration du sacrement de mariage qui n'est pas encore institué ? Ce chapiteau est juste de l'autre coté de celui des sirènes, lesquelles invitaient à la vie éternelle. ![]() Le grand V qui se termine en volutes n'y figure pas |
Donner la vie en ce monde ( procréation par le couple ) pour que le Christ et l'église donnent ensuite la vie éternelle. me semblent être le leitmotiv des sculpteurs |
Voilà les
chapiteaux avaient beaucoup à dire....
mais beaucoup gardent leurs secrets!
Les
auteurs ne
s'accordent pas si c'est en 1821 qu' une douzaine
de chapiteaux des
grandes
arcades ont été
déposés au musée de Cluny
à Paris, ou lors de la campagne de restauration de
1821, sous
Victor Baltard
(vers 1842). Ils ont été remplacés par des copies. Le chœur et les chapelles sont restaurés jusqu'au 19 mars 1823 ; les huit chapiteaux sous les tours sont reproduits à l'identique. En 1854, Baltard fait sculpter à neuf tous les chapiteaux de la croisée du transept, sans laisser aucun témoin en place. Baltard intervient peu dans le chœur, sauf pour quelques reprises dans les chapelles du déambulatoire.. Les chapiteaux ont été repeint en 1958. En ce qui me concerne je considère que les chapiteaux comportant des septres fleur de lysés sont postérieurs au XI e voir même le XII e et perturbent le déroulé des messages voulus par les sculpteurs. En effet la fleur de lys emblème de la royauté, introduit dit-on sous Louis VII figure sur sa tombe datée de 1180 mais son sceptre n'était pas encore fleur de lysé comme l'indique le descriptif d'époque: "le roi Louis VII fut enseveli dans l'église de l'abbaye de Barbeau le 19 septembre 1180. Son tombeau est ainsi décrit : « La Reine son épouse fit poser dessus et au niveau du carreau une grande pierre de marbre blanc, avec une inscription convenable. Sur ce marbre était la statue couchée de Louis VII. Cette statue représentait le roi en habits longs, avec un manteau qui descendait jusqu'aux talons. Il portait sur la tête une couronne ouverte, entourée de simples trèfles ; il tenait à la main un sceptre surmonté d'une pomme de pin. Enfin, la reine sa femme, dit un ancien historien, fit faire sur lui, une tombe d'or et d'argent, ornée de pierres précieuses et de merveilleuse œuvre et riche. » Par ailleurs le compas tel que sur ces chapiteaux est également très tardif, probablement de l'époque des cathédrales. Je me suis permis de pâlir ces chapiteaux qui sont visiblement postérieurs au XIe et très probablement hors du champ des sculptures premières. Par ailleurs deux chapiteaux ont en commun une sorte de massue, l'un est présumé d'origine tandis que l'autre serait moderne (XIX e) les voici ci-dessous car ils pourraient être liés s'il s'agit de la même "massue" énigmatique:
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Suivez ce lien pour plus de détails sur la symbolique des chapiteaux du XIe:
Deux livres pour continuer la visite:
Celui-ci avec des photographies remarquables de J.F. AMELOT:
J'ai repris les
numéros des chapiteaux figurant dans ce livre au dessus du plan indiquant la position du chapiteau
Je n'ai pas suivi l'ordre de cette numérotation dont je n'ai pas compris la logique
mais j'ai privilégié de sens déambulatoire.
et celui-ci: