Les sculptures romanes du XIe 

de l'église St Germain-des-prés

( PARIS)

Photos d' Alain Deliquet &  Bernadette PLAS


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"chapiteaux.free.fr"

Un peu d'histoires pour commencer...

Childebert I et Germain


Le premier monastère de St- Vincent  et Ste-Croix  est fondé sous Childebert I par l'évêque de Paris, Germain dit d' Autun, pour y recevoir les reliques de St VINCENT de Saragosse.
Childebert fut roi de Paris de 511 à 558 et roi d'Orléans de 524 à 558.
Childebert I est le quatrième fils de Clovis et le troisième des quatre que ce dernier eut avec Clotilde.
Une relique (peut-être une étole) de saint Vincent fut rapportée d'Espagne en France, vers 543, par le roi  Childebert I à la suite d'une vandetta au-delà des Pyrénées contre le roi arien ALAMARIC qui a épousé Clotilde sa soeur.
Le couple royal mourra, Clotilde et des trésors seront ramenés à Paris.
Childebert meurt le 13 décembre 558, à moins de 60 ans, le jour choisi pour la dédicace solennelle de la basilique Saint-Vincent et Sainte-Croix, appelée beaucoup plus tard  Saint-Germain-des-Prés.
 On n'ajourne pas la cérémonie, qui est en même temps, fait unique, celle des funérailles du roi Childebert.
 L'évêque Germain officiait au maître-autel entouré de six autres évêques et la dépouille de Childebert est inhumée dans le caveau qui l'attendait et qu'il avait lui-même désigné.
Cette basilique possèdait des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des vitraux.
Elle est la nécropole royale jusqu'à ce que la basilique de St DENIS prenne la relève vers l'an mile.


Germain de Paris, également appelé Germain d'Autun, est né à Autun en 496, 

Eusèbe a remplacé l'évêque de Paris Saffaracus déposé au concile de 553 ( convoqué par Childebert) puis enfermé dans un monastère.
Alors que Germain se trouvait à Paris en 555, l'évêque Eusèbe mourût. Le roi Childebert garda Germain près de lui, et avec le consentement unanime du peuple et du clergé, il fut consacré pour le siège devenu vacant. Dans son nouvel état, l'évêque continua à pratiquer les vertus et austérités de sa vie monastique, et travailla avec ardeur pour réduire les maux causés par les incessantes guerres et la débauche des nobles. 

Il participa aux 3ème et 4ème Conciles de Paris (557-573) et aussi au 2ème Concile de Tours (18 nov 567).
Il persuada le roi d'éradiquer les pratiques païennes qui existaient encore en Gaule et d'interdire les débordements qui accompagnaient encore la célébration de la plupart des fêtes Chrétiennes.

Le 13 décembre 558, l'église Saint-Vincent fut achevée et consacrée par Germain, le jour même où le roi Childebert mourrait. Un monastère fut élevé à proximité de l'église. Caribert I devint roi de Paris. Venance Fortunat fit l'éloge de ce roi qui pourtant cumulait maîtresses et femmes probablement parce qu'il lui fallait un héritier mâle.

Caribert et Germain

Puisqu'on y parle de SAINTES:

Il pratiqua la « monogamie sérielle», mélange de mariage et de concubinage. Il épousa Ingeberge, dont il eut quatre enfants. Un d'eux mourut en bas âge, les trois autres furent des filles devenues religieuses. Excédée par la débauche de son mari qui posséda plusieurs maîtresses, et peut-être pour l'assagir, Ingeberge fit introduire à la cour un artisan de lainerie pour l'atelier royal, père de deux de ses maîtresses. Il la délaissa pour épouser les deux filles de l'artisan : Méroflède et Marcowefa. Il épousa d'abord Méroflède. Avant sa mort, Clotaire Ier avait désigné un clerc courtisan nommé Emery (Emeritus) à l'évêché de Saintes. Cette nomination étant contraire au droit canon, il craignit que l'archevêque de Bordeaux ne donnât pas son approbation. Aussi, il autorisa Emery à se faire ordonner par l'évêque de son choix, ce que fit Emery. Après la mort de Clotaire Ier, Caribert dut faire accepter à l'évêque de Bordeaux le principe des nominations royales sur les sièges épiscopaux. Mais Léonce, l'archevêque de Bordeaux, convoqua un synode à Saintes pour traiter l'affaire. Un vote des prélats déclara illicite la nomination et le sacre, un prêtre bordelais nommé Héraclius fut élu à la place d'Emery. Léonce envoya un prêtre nommé Noncupat (Nuncupatus) informer Caribert des résultats du synode. La nouvelle déplut au roi et le prêtre fut jeté sur un chariot d'épines avant d'être expulsé. Méroflède mourut, il épousa alors Marcowefa. En choisissant la moniale Marcowefa comme femme, il choisit d'épouser une proche parente d'une précédente épouse, ce qui était considéré comme un inceste par le droit canon. Une épidémie se mit à ravager les Gaules, dont le royaume de Paris, ce qui fut perçu comme une punition d'une faute en matière matrimoniale. Les évêques demandèrent aux fidèles de reporter les mariages pour obtenir la fin de l'épidémie. Depuis de nombreuses années, les évêques réclamaient la tenue d'un concile, Caribert en donna l'autorisation. Il s'agissait du concile de Tours, tenu le 18 novembre 567. Venus de tout le royaume, les prélats émirent deux canons. Le premier rappelait que les lois romaines et le droit ecclésiastique interdisaient à une moniale de se marier, les évêques ajoutèrent que Caribert avait récemment émis une loi renforçant cette disposition. Le second évoquait la question de l'inceste, résumé par les textes des conciles gaulois qui interdisaient à un homme d'épouser sa belle-sœur. Dans les deux dispositions du concile, la peine prescrite pour le contrevenant était l'excommunication. Dans l'assemblée se trouvait Prétextat de Rouen qui condamna le roi de Paris pour les faits qui lui furent reprochés. Caribert fut excommunié par l'évêque Germain de Paris pour inceste et sacrilège. Caribert abandonna ses épouses face à l'hostilité du clergé. Il épousa lors d'un quatrième mariage une religieuse nommée Théodechilde.
Sa vie conjugale doit être perçue comme la nécessité pour le souverain d'engendrer une descendance masculine. Caribert était déjà âgé et se devait d'avoir un héritier qui lui succéderait sur le trône tandis que ses cadets, Gontran et Chilpéric, en étaient déjà pourvus.


Germain donc fut obligé de l'excommunier pour immoralité en 568.
Caribert mourut en 570. 

Le chaos

Paris et Senlis tombèrent en indivision ... Les revenus fiscaux de Paris furent partagés en trois et chaque roi jura de ne pas entrer dans la ville sans le consentement des deux autres.

Les Huns en 562 ont envahi une partie de la Gaule ce qui s'est ajouté  aux désordres de la succéssion ...

Sigebert ( 535-575) fils de Clotaire I conquiert alors la vallée de la Seine dont Rouen, tandis que Chilpéric son frère se réfugie à Tournai en 575. Il retourne à Paris pour rejoindre la reine Brunehaut (fille du roi Wisigoth Athanagild qu'il a épousé en 566 et qui d'arienne est devenue catholique) et ses enfants. 

Les Francs du royaume de Paris envoient une délégation pour lui rendre hommage et destituent Chilpéric.

Alors qu’il s’avance vers Tournai, l’évêque de Paris Germain l’avertit en ces termes :

« Si tu vas, sans aucun dessein contre la vie de ton frère, tu retourneras vivant et victorieux ; si tu as d’autres pensées, tu mourras ; car voici ce que dit le seigneur par la bouche de Salomon : Celui qui aura creusé une fosse à son frère y tombera lui-même. ». 

Germain écrivit à la reine Brunehaut une lettre que l'on possède encore, lui demandant d'user de son influence pour empêcher la poursuite de la guerre. Germain mourut l'année suivante, sans avoir vu la paix rétablie. Il fut enterré dans la chapelle de Saint-Symphorien, qui se trouvait dans le vestibule de l'église Saint-Vincent (St Germain donc).

....

Mais en 754, ses reliques furent solennellement levées de terre et placées dans le corps de l'église, en présence du roi Pépin-le-Bref et de son fils, Charlemagne, âgé alors de 7 ans.

Depuis lors, l'église fut appelée Saint-Germain des Prés
Et le monastère adopte alors la règle bénédictine.

...

Les Vikings font le siège de Paris entre 846 et 886

En mai 841, le viking danois Oscher, trouvant la Seine libre, s'avance jusqu'à Rouen, qu’il prend le 12 mai, puis qu’il pille, ruine et brûle avant de piller les abbayes de Saint-Ouen et Jumièges.
Par la suite, les incursions des pillards vikings deviennent régulières et les envahisseurs poussent rapidement plus loin à l’intérieur des terres et des fleuves.
En 845, Ragnar « aux braies velues », était à la recherche de nouvelles terres à conquérir et de nouveaux trésors à acquérir. Il décide de faire voile avec une flotte de 120 navires, transportant de 5 000 à 6 000 Vikings, jusqu'à l'embouchure de la Seine, aux environs de l'actuel emplacement de la ville du Havre.
Les Normands remontent la Seine, s'emparent de Rouen, dévastent toute la région et en particulier les monastères et les églises, riches en objets précieux, qui excitaient la convoitise de ces pillards. Ils poussent jusque Saint-Riquier et font des excursions jusqu'à Saint-Germain-en-Laye et Rueil.
En mars, Ragnar Lodbrok, décidé à poursuivre ses raids, remonte le long de la Seine pour arriver à Paris qui à cette époque, est surtout concentrée sur l’île de la Cité.

Le siège de PARIS

L’épouvante gagne les Parisiens surpris par l’audace de cette expédition et encore moins en mesure de se défendre. 
Personne ne songe, en effet, à défendre la ville, qui n’a plus de défenses en bon état. Le mur romain n'ayant jamais été restauré, la ville n’avait finalement aucune défense, si ce n'est le fleuve ; c’était une ville ouverte. 

Une population, sans protection, ne pouvait rien contre une invasion de marins habiles montés sur des bateaux rapides et puissants.
Alors, selon André Borel d'Hauterive, « les Parisiens se hâtèrent d'emporter au loin dans les terres leurs biens les plus précieux. Les monastères furent évacués, les religieux s'enfuirent avec les reliques de saint Germain et de sainte Geneviève, les prêtres avec leurs ornements d'église et leurs vases sacrés. Les mariniers gagnèrent en amont la Marne ou l'Yonne et cherchèrent une petite rivière, une crique pour abriter en sûreté leurs bateaux. »
Cependant, pour produire un simulacre de défense, Charles le Chauve se mit à la tête d'une armée, uniquement pour protéger la riche abbaye de Saint-Denis.

Les soldats Francs s’enfuirent quand les Vikings massacrèrent leurs prisonniers devant leurs yeux. L’abbaye fut pillée et les Normands se dirigent ensuite sur Saint-Cloud, également mis à sac, et arrivent, pour la première fois, le 28 mars 845, sous les murs de Paris, avec 120 bateaux et environ 6 000 hommes.
Les Vikings attaquent l’extrémité occidentale de l’île, ils attaqueront toujours cette partie par la suite et, ne rencontrant aucune opposition, ils prirent possession de la ville et pillèrent les faubourgs de la rive gauche, les abbayes de Saint-Germain-des-Prés et de Sainte-Geneviève, tandis qu'une partie des leurs, campés dans la forêt du Rouvre, saccageaient les environs.
Le roi de Francie occidentale, Charles le Chauve, accepta alors de payer un énorme tribut à Ragnar, si celui-ci épargnait la ville. Après avoir reçu la rançon de 7 000 livres d'argent, Ragnar rentra au Danemark.
Respectant son accord, Ragnar et ses hommes laissent Paris plus ou moins intact et, lors de leur retour au Danemark, ils pillent sur leur passage les villes du nord de la France.

...

L' abbé MORARD (990-1114)

L'abbé Morard (990-1014) rebâtit l'église et sa tour vers l'an mil : cette dernière était expressément mentionnée dans son épitaphe, conservée dans l'église actuelle, mais la datation des chapiteaux de la nef est contestée. En même temps que le clocher-porche terminé en 1014, deux tours encadrent le chevet : elles sont quasiment détruites au XIX e siècle.

En 1021 eut lieu la consécration de la nouvelle église, bien qu' encore en construction.

Rien de précis n'est connu sur le chœur de Morard, sauf qu'il était dépourvu de déambulatoire et beaucoup plus court que le chœur actuel. L'abbaye connaît alors une phase de prospérité qui dure jusqu'au second tiers du XI e siècle.

La règle bénédictine de Cluny est introduite en 1024.

...

XII e

En 1129, un concile extraordinaire se tient en l’abbaye, rassemblant douze évêques et plusieurs abbés sous la présidence du légat du pape, Mathieu, cardinal-évêque d’Albano, et en présence du  roi Louis VI,  afin de statuer sur la demande de l’abbé Suger, qui revendiquait le retour dans la dépendance de Saint-Denis du riche prieuré d’Argenteuil, dont les religieuses, alors dirigées par la fameuse Héloïse, vont être transférées au monastère du Paraclet en Champagne.

Vers 1140, le chœur paraît trop exigu. L'abbé Hugues, qui est un ancien moine de l'abbaye Saint-Denis qui connaît Suger et ses travaux pour reconstruire la basilique Saint-Denis ( premier édifice gothique), fait démolir le chœur pour le remplacer par une construction beaucoup plus vaste, plus large et plus profonde. Les travaux commencent vraisemblablement en 1145 et sont terminés une dizaine d'années plus tard. La dédicace n'est célébrée qu'avec plusieurs années de retard, ce qui n'a rien d'exceptionnel.

 L'abbé Hugues de Monceaux profite du voyage du pape Alexandre III en France pour lui demander de confirmer une sentence rendue à la cour royale en faveur d'une possession de l'abbaye à Dammartin-en-Goële, le 20 février 1163.
 Le pape réserve un accueil favorable de la demande et se signale comme défendeur de l'abbaye.
 Il accepte donc volontiers de célébrer la dédicace du nouveau chœur.
 Elle se déroule pendant les journées du 20 et du 21 avril dans une grande solennité, et se veut en même temps une manifestation de l'indépendance de l'abbaye vis-à-vis des évêques de Paris, que ceux-ci ont plusieurs fois remis en question. Quand Maurice de Sully se présente à l'abbaye, il est éconduit par les prélats accompagnant le souverain pontife.
 C'est une précaution pour qu'il ne fasse valoir certains droits sur l'abbaye, en se basant sur le fait d'avoir été convié à la cérémonie. Le 20 avril est réservé à la dédicace des autels des chapelles du déambulatoire, tandis que l'autel majeur est consacré le jour suivant. L'église est ainsi placée sous le titre de la Sainte-Croix, de saint Vincent, de Saint-Étienne (martyr) et Saint-Germain. Ce dernier vocable est ainsi officialisé.

Au XII e siècle, le chœur de l'abbatiale est démoli et remplacé par un sanctuaire gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

Il est dédicacé le 21 avril 1163 en présence du pape Alexandre III et de nombreuses personnalités (Jean II (archevêque) de Tolède, Humbauld évêque d'Ostie), événement rapporté par l'abbé Hugues de Monceaux; la porte occidentale qui vit l'entrée du pape portera alors le nom de porte papale.

du XIII e au XVIII e

De 1227 à 1273, quatre abbés rebâtissent de nouveaux bâtiments, de style gothique : cloître, réfectoire, salle du chapitre et dortoirs, ainsi que la chapelle de la Vierge, que l'on doit à l'architecte Pierre de Montreuil, 
élevée entre 1245 et 1255 et qui y fut inhumé.

Le transept, ou au moins les croisillons, sont voûtés d'ogives. Ce ne sont pas encore les voûtes actuelles. 

Sous l'abbé Richard entre 1361 et 1387, le monastère est fortifié, et un accident nécessite des réparations, dont l'église ne garde cependant aucune trace. Sinon la structure de l'église n'évolue pas jusqu'au début du XVII siècle, mais l'aménagement intérieur est entièrement revu. Encore avant la réforme mauriste, l'adjonction d'un porche devant la tour occidentale en 1607-1608 annonce une série de grands travaux. La chapelle Saint-Symphorien, à droite en entrant, et construite en même temps que le clocher-porche, est réparée et consacrée de nouveau par François de Sales le 28 avril 1619. Puis sous les Mauristes entre le 6 avril 1644 et le 26 mai 1646, la nef, les bas-côtés et le transept sont voûtés d'ogives. Pour ce remaniement important, l'on imite le style gothique primitif du chœur. Les toitures du déambulatoire et des chapelles du chœur sont abaissées afin de prolonger les fenêtres du vaisseau central du chœur, pour le rendre ainsi plus lumineux.

 Curieusement, les religieux ne sont pas cohérents dans leurs choix et retiennent le style de leur époque pour d'autres aménagements : le portail du bas-côté sud et la chapelle Sainte-Marguerite à côté sont de style classique, et les façades du croisillon sud font appel à des éléments de style baroque. Les grandes fenêtres aux deux extrémités du transept pastichent quant à elles le style gothique rayonnant, peut-être parce que le style gothique primitif ne propose pas de solution pour des fenêtres de cette envergure. En 1657, le chœur reçoit un abondant décor de stuc, et l'on s'éloigne ainsi de l'approche du retour au Moyen Âge qui avait encore prévalu une douzaine d'années plus tôt. La chapelle Saint-Symphorien bénéficie d'une profonde restauration en 1690. Des boiseries sont posées en 1696

Les conséquences de la Révolution

Le 4 février 1791, l'église est affectée au service paroissial, et un court répit est encore accordé aux moines. La fin définitive survient le 13 février 1792, quand l'église est fermée au culte, et les moines sont expulsés du monastère. Le mobilier est en grande partie acheminé vers le dépôt du couvent des Petits-Augustins, le futur Musée des monuments français d'Alexandre Lenoir. Considérée comme bien national, l'abbaye est vendue aux enchères et adjugé à un M. Ledoux pour la somme dérisoire de 8 120 livres, en date du 13 novembre. Le spectre de la démolition plane alors sur l'ensemble de l'abbaye, y compris l'église. Sous la fureur iconoclaste, les statues du portail occidental sont brisées. Le 12 février 1794, une raffinerie de salpêtre est installée dans l'église même. Le dernier mobilier est jeté dehors, le dallage est arraché et les chapelles rayonnantes sont remplies de terre lessivée. Des bassins de cristallisation sont créés dans la nef, un grand réservoir est construit dans le transept, et le bas-côté sud accueille des fourneaux et chaudières. Le 20 août, la bibliothèque sombre dans un incendie, qui ne touche heureusement pas l'église. Le rétablissement du culte permis par le décret du 31 mai 1795 n'est d'aucun secours pour l'église, qui n'est pas disponible. Le curé de la paroisse, l'abbé de Pierre, célèbre les messes dans la chapelle de la Vierge. La situation change avec la fermeture de la manufacture le 10 février 1802. La nef menace alors ruine, car rien n'avait été entrepris pour la protéger des eaux d'écoulement hautement corrosives, qui ont attaqué les piliers. Dans le Conseil des bâtiments civils, l'architecte Louis-François Petit-Radel propose la démolition de l'église, mais ses confrères ne sont pas de cet avis. L'église est donc rapidement nettoyée, puis remise au culte le 29 avril 1803.

Pour un descriptif plus complet:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Germain-des-Prés


 
Déambulons tel un moine ou un pèlerin
en admirant ces chapiteaux du XIe
et essayons de les faire parler !


N° 7.

St Germain-des-prés


Un couple de sirènes, le sculpteur a voulu différencier leurs visages.
Ci-dessus  la sirène mâle , cheveux non pas tréssés mais torsadés on retrouvera ce détail...
Les cheveux encadrant les visages forment un coeur.

La torsade est symbolique d'un couple ou d'un lien.
Il tient un poisson symbole du chrétien.
Des poissons entourent le couple de sirènes
A remarquer les trois belles feuilles _ symbole trinitaire _ au-dessus  de cette sirène



Aucune sirène n'est mentionnée dans les textes,
ni dans l'ancien, ni dans le nouveau testament.


Les sculpteurs ont inventé ou se sont réappropriés un être mytique représenté rarement dès le VII e siècle sur des manuscrits.tel que le sacramentaire de Gellone
(790-800)



La sirène d' Ulysse est un volatile avec des pattes qui est souvent représenté sur les vases antiques et n'a aucun rapport avec celles-ci.
Sinon que la sirène appelle les chrétiens non pas pour les perdre mais leurs offrir la vie éternelle



En effet je partage l'avis d' Anne et Robert Blanc sur le sens hautement spirituel des sirènes de nos sculpteurs du XIe.
Chapiteau église St Germain-des-prés 

La sirène femelle tient elle aussi un poisson.
Au dessus d'elle un visage
Sous elle un couple de poissons, reliés entre leurs gueules, par une corde.
C'est le symbole zodiacal du signe des poissons 

(Juste parce que c'est beau: La mythologie grecque veut que ces poissons soient les formes assumées
par Aphrodite et Éros poursuivis par le monstre Typhon.
 Ils auraient relié leurs queues avec de la corde afin de ne pas se séparer!)
Le sculpteur savait-il cela ?
D
eux sirènes 
sous un symbole trinitaire, entourées de poissons  et tenant l'un d'eux est
un thème commun_ MARIGNAC (17) PUYPEROUX (16)

Le couple  sirènes mâle et femelle est plus rare _ St MICHEL l' AIGUILHE (43)
Si la symbolique des poissons est claire il n'en n'est pas de même pour le couple de sirènes.

Probablement ici le couple Christ-Eglise
donnant
 la vie éternelle,
seule préoccupation majeure de l'époque.










Menton à barbiche comme celui de  la sirène mâle?
Ce visage  se retrouve plus loin  en martyr.
En tous cas il ne présente aucun caractère démoniaque.

La sirène étant un symbole très riche de spiritualité ce chapiteau  évoque pour moi

Le couple Christ et son Église
  donnant  la vie éternelle
aux chrétiens.


L'eau élément purificateur lié au baptême renforce cette hypothèse.
C'est d'ailleurs à cet emplacement que se trouve généralement le baptistère en entrant dans une église.

On pourrait dire aussi que les sirènes sont dans les eaux supérieures ( celles du premier jour de la création, que Dieu a séparé en deux)
Les eaux supérieures sont les cieux.
A remarquer que ce chapiteau est orienté au levant.



N° 2



La nativité avec un âne et un boeuf

Ni l'un ni l'autre ne sont mentionnés dans les évangiles
C'est le pseudo évangile de Mathieu du VI e qui conte cette légende reprise dans la tradition



 
 Jésus enfant identifiable avec son nimbe crucifère entre le boeuf et l'âne
C'est ici  l' unique représentation  du nimbe crucifère.
( la seule fois où la croix est sculptée dans le disque.)
Une colonnette torsadée comme celle des cheveux des sirènes se termine par trois feuilles
(probablement un lien avec les 3 feuilles au-dessus de la sirène.)
A remarquer une feuille à 9 lobes sous l'âne.
A remarquer ce motif en V (signe du Bélier ?) dont une branche va la terre.
Remarque: au XI e on ne représente pas encore le Christ en Saintonge.

La naissance du Christ


N° 11






Chapiteaux romans de St Germain des Prés

Chapiteau récent du XIX e (1820)



N° 10



Quatre personnages nimbé
Entre eux un  tronc dont émergent 3 feuilles puis une douzaine ou plus ?
A remarquer les plis de 3 des  robes qui s'élèvent dans deux directions fourchues, formant un V
(comme le signe du Bélier)
comme sur le chapiteau N° 2 de la naissance de Jésus.
Deux bénissent de la main droite
Un autre fait une boucle fermée avec son pouce et l'index comme pour indiquer l'éternité.ou la perfection
Deux tiennent dans la main gauche ce qui semble être une massue.
Cet objet est énigmatique
Deux hypothèses:
Ce serait la massue  d ' Héraclès dont le  nom signifie à la gloire d' Héra?,  l'épouse de Zeus (DdB)
C'est une piste intéressante
( La massue d' Héraclès ( Hercule) serait alors un symbole de victoires.
( Je n'aime pas les références antiques mais faute de mieux !)
Le marteau de Thor dieu viking parfois représenté n'a pas cette forme, ce pourrait être un flambeau éteint
ou une branche morte, mais là la signification m'échappe.
Un chapiteau classé du XIX e présente une analogie; voir à la fin....
L'un d'eux coté sud tient un livre dans sa main gauche et désigne les autres de la droite.
Celui de gauche tient une palme de martyr.( son visage rappelle celui au-dessus de la sirène femelle)
Chacun d'entre eux a une coiffure différente.
Ils évoquent probablement  la sainteté, les victoires, des modèles à suivre,

La présence d' une telle  massue dans la main de saints est je crois unique.

(Héraclès serait le représentant idéalisé de la force combative: le symbole de la victoire et de la difficulté
de la victoire de l'âme humaine sur ses faiblesses ) _ Diel Paul_ " L
e symbolisme dans la mythologie grecque")
A la gloire d' Héra femme de ZEUS va bien aussi
A la gloire de l'église épouse mystique du Christ
Autre hypothèse:

S'il s'agit de torches éteintes ou  de branches mortes se serait alors de faux prophètes, des hérétiques ??
Une torche enflammée mais de facture différente est visible sur le  chapiteau 22




N° 3




Chapiteau végétal 1820 ?
N° 11

















Chapiteau église de St Germain des prés

 


5 personnages ceux des angles étant  nimbés.
Celui qu'on ne voit pas sur la photo à gauche tient un phylactère et pointe du doigt le suivant.
Le suivant  nimbé porte un calice et pointe du doigt l'hostie au dessus du calice.
Sa chevelure est celle des sirènes.
Le suivant probablement un prêtre porte le symbole de la perfection: une boule, qu'il laisse
entrevoir laquelle est surmontée d' un disque solaire (Autre symbole du Christ et de vie).
Il a également la chevelure des sirènes.
Ensuite c'est un personnage bedonnant et  nimbé  tenant un livre ou si c'est le Christ: LE livre
Ensuite un personnage tenant un calice avec également  la chevelure des sirènes.

Probablement celui qui tient le livre est le Christ, bien que son nimbe ne montre pas de croix.
Les 4 autres sont des ecclésiastiques dont un saint à l'angle et ils ont tous la chevelure des sirènes.

Ce chapiteau montre  la nourriture spirituelle et le sacrifice
divin qui  ouvrent  les portes du ciel


Il s'agit évidemment de rappeler la présence du Christ dans l'hostie qui a fait débat à l'époque.

 Bérenger (998-1088), théologien français ancien élève de Fulbert de Chartres
 fut condamné pour hérésie au concile de Tours de 1050, ses idées  furent réfutées par LANFRANC du Bec. 
Selon Bérenger:
(Lors de la consécration, le pain et le vin recèlent la puissance divine que seule la foi permet de connaître. Le pain et le vin ne se transforment pas réellement en corps et en sang du Christ mais « métaphoriquement ».)
Lanfranc du Bec-du-Bec (1010 à Pavie-1089 archevêque de Cantorbéry depuis 1070),  prône qu' il faut distinguer l’apparence du pain et du vin de leur essence ou substance, qui selon lui est changée lors de la consécration. Cette dernière version - la transsubstantiation sera adoptée par l'église en 1059.

La main du Christ sur la poitrine qui  semble vouloir exprimer c'est bien moi est en faveur de la théorie de Lanfranc du Bec
Cependant l'absence de croix sculptée dans le nimbe semble en faveur de Bérenger de Tours ??
Le chapiteau N° 12 montre un moine


N° 13





Suite du  thème  du chapiteau N° 10 de l'autre coté du pilier.
Remarquez les coiffures toutes semblables à celles des sirènes.
Ils portent presque tous la règle bénédictine.
Les robes diffèrent de celles des saints et martyrs, peut-être pour montrer qu'ils sont moines ou abbés.
Le troisième au visage juvénile semble faire le signe de l'éternité avec ses doigts ?

Les abbés  tous au ciel dans l'éternité car béatifiés.


( Voir la liste des nominés en préambule)



N° 4





 La vierge très probablement, sinon un saint placé  entre 6 lions.

Les mains  expriment l'innocence.
Les traits sont féminins ou juvéniles
Les lions sont la force virile et/ou l'attirance vers le péché,
Les lions croisent leurs pattes pour indiquer qu'ils n'est pas salutaire de suivre leurs voies.

Ce chapiteau dit qu'
il ne faut  pas suivre les penchants instinctifs
mais prendre modèle sur les saints ou la vierge.


Les six lions expriment leurs mécontentements évidemment !!

N° 14










5 personnages dans les cieux dont des anges
Un personnage que l'on ne voit pas à la gauche (probablement un ange ou un archange ?)
A gauche un personnage nimbé, à coiffure de sirène, tient d'une main un sceptre se terminant en fleur de lys
un roi sanctifié ?
et de l'autre une crosse d' évêque.
Un roi qui fut évêque en ce monde avant le XIIe ?

Ensuite un personnage nimbé à coiffure normale, tient la règle et pointe sur son visage satisfait l'index de sa main gauche.
Il est bedonnant .Ce pourrait-être St Benoît qui indique que la règle vient de lui ou de plus haut ?

Puis un personnage également bedonnant, à coiffure de sirène, tenant la règle et de l'autre main mettant en évidence deux doigts
comme pour indiquer  une double nature ?

Pourquoi pas faute de mieux  le Christ ayant à sa droite aux cieux  St Germain et St Benoît.

Ensuite un ange ou un archange  à chevelure de sirène.

J'ai des doutes sur l'antériorité de ce chapiteau par rapport au XII e siècle
à cause du sceptre fleur de lysé. !

17



L'objet bizare est un compas:
L' attribut du Créateur
grand architecte de l' univers



Source: "Le monde des symboles"
Ed; ZODIAQUE





Des personnages nimbés entre des anges ou archanges ce qui indique que la scène se passe aux cieux:

A gauche non visible sur cette photo, un évêque  ( la crosse est orientée vers l'extérieur, c'est donc un  évêque)
Puis un ange ou archange, dans sa main gauche un septre de dignitaire surmonté d'une fleur de lys.
qu'il désigne de son index
Michel l' archange?
Ensuite un personnage bedonnant  tenant la règle du monastère et pointant le ciel.
Puis un ange ou archange   tenant un  livre dans la main gauche et un compas_ symbole du Créateur. (plutôt XIIIe !)

Puis un personnage mitré tenant la règle.
A remarquer qu' aucun personnage n'a les cheveux de sirènes?

J'ai plus que des doutes sur l'antériorité de ce chapiteau par rapport au XII e siècle !




Remarquez le compas avec ses 2 pointes faisant un  clin d'oeil aux deux doigts de la double nature du Christ.




 N° 5




Dans l'arbre à gauche deux volatiles qui au sommet becquettent l'arbre.
Ce sont les messagers  du ciel qui apportent le renouveau.

Cet arbre porte des feuilles orientées tantôt au ciel, tantôt à terre.
La sorte de massue porte des feuilles 

 Un homme nu, c'est à dire une âme, au menton exagéré (comme la sirène mâle),
 tient de sa main droite la queue d'un quadrupède,(MAÎTRISE)
tandis que de sa main gauche il  l'étrangle.( CONTRÔLE)

Il faut maîtriser totalement  ses passions et mauvais penchants.

Sous le quadrupède une créature maléfique qui essaie de mordre et prendre sa revanche,
c'est la partie de lui-même habitée par le mal mais ici vaincue .



La queue trilobée du monstre signifie que le plus profond en nous
doit être ou comme ici est orienté vers la trinité donc le ciel.

A droite deux créatures diaboliques se lèchent mutuellement avec des langues feuillues,
 l'une vers le ciel et l'autre vers la terre.
C'est la lutte en nous entre plaisirs spirituels et plaisirs  terrestres.

Le monstre du dessus avec sa queue trilobée dirigée au ciel maîtrise celui de dessous.

 Cette âme lutte contre des tentations dont l'une est au plus profond de lui
(l'extrémité de la queue, qu'il dirige vers le ciel)

En résumé:
Le plus profond de l'animalité doit être converti!



N° 16



 


3 anges ou archanges encadrent deux personnages (situation type chapiteau N° 14 & 17 déjà vu)
Les anges tiennent tous des septres se terminant en fleur de lys ou trilobés _ symboles royaux_
Le personnage  de gauche  dans l'angle du chapiteau a les attributs de l'abbé mais sa crosse est celle d'un évêque.
Un évêque sacré roi ?
 Probablement  St Germain qui fit construire le monastère 
L' ange intermédiaire pointe son doigt sur lui ou vers le ciel.
Le personnage de  droite  tient aussi la règle et montre deux doigts disproportionnés pointés vers l'ange ou le ciel.
L'ange à l'extrême droite  n'a pas de main droite visible et à la place se trouve un rectangle ( le livre probablement)
Celui-ci semble sortir de la pierre
( Le livre sortant de la pierre avec  un entourage d'évêque  se retrouve à ECHILLAY _ 17)
Si le personnage était le Christ pourquoi  porterait-il la règle et non le livre?
Pourquoi n'a t-il a sa droite qu'un seul Saintet non deux comme précédemment .
J'y voit deux Saints au ciel encadrés par des anges et/ou archanges.
 pourquoi pas  St Benoît et ST Germain

 l'abondance de sceptre à fleur de lys me fait douter de l'authenticité
de ce chapiteau qui n'est probablement pas antérieur au XII e !
L' abbaye qui fut nécropole royale avant St Denis justifie touts ces
sceptres à fleur de lys mais même Louis VII dont Aliénor disait
"J'ai cru épousé un roi, mais c'était un moine?)
N'avait pas de tel sceptre






A remarquer qu' aucun personnage, excepté le possible St Benoît et l'ange à ses cotés, n'a les cheveux de sirènes
ce qui manque de cohérence avec ce fil rouge présent un peu partout.

19






Copie d'un des chapiteau déposé.
Deux registres de rinceaux dans lesquels s'enroulent des boucles se terminant

en  fleur ou feuille à 3/4 lobes.
avec au dessus de chaque rang une nappe de feuilles dont on ne perçoit que l'extrémité formant comme une couronne
Au dernier rang  des volutes dans les  angles et des médaillons entre elles.

Les rinceaux sont les épreuves à surmonter pour gagner le ciel.
En surmontant les épreuves on gravit vers le spirituel représenté ici par les volutes.
et pour les moines vers la feuille à 7 lobes orientée vers le ciel dans les médaillons.


N° 20








Cinq personnages

Le Christ nimbé, barbu, portant chevelure de sirène,  portant le livre dans sa main gauche
 et indiquant sa double nature de l'autre main.

Le Christ est entouré de deux personnages non nimbés et eux aussi à chevelure de sirène et portant un livre

Peut-être l'ancien et le nouveau testament

Une séparation en rinceaux vers le ciel (absent sur l'original déposé)
Puis un personnage barbu et nimbé portant un parchemin? ou un objet genre massue mais lisse? un goupillon?
un pilon ?, un maillet bizare ?, un rouleau ?



Remarquez les chevelures de sirènes
des principaux personnages dont le Christ!!
Aucune suggestion pour ces deux derniers personnages à cause de l'objet non identifié!

N° 6










Chapiteau récent (XIX e)






 N° 39



Des serpents qui se mordent mutuellement la queue

Les vices  engendrent la dépendance.

Ceux qui ne sont pas ailés sont nos vices endogènes et ceux ailés
pourraient être ceux envoyés par le ciel pour nous éprouver (exogènes).









N° 31 (Christ en mandorle)
et 33 ci-contre




 3 rangs
La première toute en feuillage
La deuxième également  plus sophistiquée
La troisième avec des animaux encadrant un médaillon
A gauche la vie terrestre avec les lapins
A droite la vie spirituelle avec le messager du ciel.
Dans le médaillon un combat entre un quadrupède en position de maîtrise, la queue terminée par un bouquet
en feuille à 4 lobes dirigée vers le ciel

Attaqué en dessous par un être mi poisson mi bipède dont la queue se termine en feuille à 3 lobes orientée au ciel
C'est la spiritualité qui essaie de prendre le dessus mais est encore dominée par le terrestre.

A gauche des lapins symbole de fécondité et d' amours terrestres
à droite un volatile symbole spirituel dont les pattes sont sur le médaillon pour en prendre le contrôle.

Vie terrestre à gauche et vie spirituelle à droite
et le combat non encore gagné au centre.


N° 31 (Christ en mandorle)





A gauche un ange ou archange montrant le ciel d'un doigt.
Il a la coiffure type sirènes.
Ensuite une mandorle mais pas seulement; celle-ci est encadrée de deux colonnettes torsadées.
Le Christ en majesté avec le compas
dans une mandorle.

Il tient le livre et indique sa double nature.
Il est bedonnant !
De part et d'autre de la mandorle deux personnages se cachent.
 Probablement un couple  chacun derrière une colonnette
Ci-dessus probablement la femme qui montre une tablette sans inscription.
mais l'homme de l'autre coté n'en montre pas .
C'est l'ange près de lui qui la montre.
Est-ce la liste de leurs péchés?
Des formules pour implorer pardon?

 L'original



N° 34 ?






3 strates
La première en feuillages de type vénusien
Le deuxième en feuillages sophistiqués
Le troisième avec des volutes aux angles
Au centre émergeant du premier jusqu'au troisième niveau un médaillon vertical montrant un
arbuste aux feuilles tantôt vers le ciel tantôt vers la terre

C'est un mixte d'amours terrestres et spirituels
Le dernier étage semble être le symbole de la recherche de la sainteté occulté en partie par le médaillon vertical.


N° 32






Un couple s'étreint tendrement.

Remarquez les fûts des colonnes en torsade motif symbole du couple depuis le début.
Les chapiteaux des colonnettes sont des feuilles trilobées
Ces  éléments se trouvaient déjà sur le chapiteau de Jésus entre le boeuf et l'âne.
Des visages dans les angles dont un rappelle celui au dessus de la sirène?

 Le mariage n'est pas encore un sacrement à l'époque mais peut-être
que le sculpteur a voulu inciter à la fidélité et à l'
amour plutôt chaste que bestial.


N° 34 ?





Chapiteau du XIX e
4 strates
Les 3 premières en feuilles assez lancéolées de plus en plus grandes
Dans les angles un symbole vénusien contenant une feuille orientée vers la terre
En médaillon un couple de feuilles lancéolées surmontées d'un couple de volutes.
Entre se trouvent  des feuillages qui cherchent leur orientation 


?





Des feuilles lancéolées en nappes


N° 38



L'emprise des passions terrestres sur l'animalité en nous.

La domination est représentée par un carnivore se saisissant dans ses pattes (les actions)
d' un quadrupède sans défenses
Celui de droite tire la langue en signe de victoire.
Deux oiseaux  (ceux du chapiteau N° 5 ) écrasés (dominés donc)
 par  deux tiges qui s'enroulent et se  terminent en symbole vénusien.

Remarquez que tous les feuillages sont dirigées vers la terre

Les passions terrestres sans recherche de spiritualité ne mènent pas au ciel

N° 26 à gauche puis
N° 27



Un homme aux cheveux de sirène maîtrise un carnivore
A gauche un palmier symbole de vie.

Il faut dominer ses passions et penchants vers le péché.

Le carnivore n'a pas la queue en position de maîtrise ,
il représente les passions qui sont  totalement domptées.

Ce personnage est bon pour gagner son  ciel.

En médaillon un volatile signe de spiritualité et d'élévation vers le ciel
Un carnivore essaie de prendre le dessus sur le volatile.


L' original déposé.
Remarquez l'absence du V signe du bélier et de renouveau ajouté dans la copie.

 



N° 27



Celui qui voulait prendre le dessus sur le messager du ciel est lui-même maîtrisé !

Sa queue n'est pas en position de maîtrise.

Mais il tire la langue pour dire qu'il n'a pas dit son dernier mot !

N° 26


 


Le bouc symbole de luxure est ligoté dans un cordage

Dans le médaillon un arbuste dont les  feuilles sont dirigées vers le ciel.
9 feuilles_ 5 sur un arbre de vie
4 sortant directement de la terre
La première couronne sur l'astragale comporte 9 pointes

Une fois l' oeuvre  de chair accomplie la vie terrestre (4) naît après 9 mois
Une fois le péché de luxure vaincu la vie spirituelle (5) renaît !




N° 24





Plusieurs strates
Des feuillages plutôt lancéolés
Des feuillages plus sophistiqués
Deux  V superposés se terminant en volutes

Au dessus des nuages, l'agneau pascal portant  sa croix sur sa patte droite

La résurrection ou nouvelle vie..

N° 36





Chapiteau récent du XIX e
 La même chose le même thème
Une feuille à 7 lobes remplace l'agneau pascal



N° 25



Magnifique chapiteau
Une collerette essentiellement composée de feuilles lancéolées.
Puis des feuillages vénusiens avec un mixte de feuilles dirigées vers la terre et d'autres vers le ciel
Aux angles des volutes


N° 35


Le même thème simplifié et mélangé semble t-il
Deux rangs seulement.



 N°22


 

A gauche une paire de quadrupèdes .
Celui de dessous à la queue en torsade.
il est dominé dans une posture rappelant la copulation par un carnivore.
Au dessus de ce carnivore une feuille à 9 lobes dirigée vers le ciel
La fécondation ou vie animale qui naît d'un couple.

Puis un personnage tenant un flambeau , une massue?? dans sa main droite
et une paire de volutes dans sa main gauche (comme les chapiteaux appelant à  la sainteté)

invite t-il  à procréer mais dans la soumission à l'église?
Est-ce la préfiguration du sacrement de  mariage qui n'est pas encore institué ?


Ce chapiteau est juste de l'autre coté de celui des sirènes, lesquelles invitaient à la vie éternelle.



L'original déposé
Le grand V qui se termine en volutes  n'y figure pas





Donner la vie en ce monde ( procréation par le couple )
pour que le Christ et l'église
 donnent ensuite la vie éternelle.

me semblent être le leitmotiv des sculpteurs




Voilà les chapiteaux avaient beaucoup à dire....
mais beaucoup gardent leurs secrets!


 Les auteurs ne s'accordent pas si c'est en 1821 qu' une douzaine de chapiteaux des grandes arcades ont été déposés au musée de Cluny à Paris, ou lors de la campagne de restauration de 1821,  sous Victor Baltard (vers 1842).
Ils ont été remplacés par des copies.
 Le chœur et les chapelles sont restaurés jusqu'au 19 mars 1823 ; les huit chapiteaux sous les tours sont reproduits à l'identique.

 
En 1854, Baltard fait sculpter à neuf tous les chapiteaux de la croisée du transept, sans laisser aucun témoin en place. Baltard intervient peu dans le chœur, sauf pour quelques reprises dans les chapelles du déambulatoire..
Les chapiteaux ont été repeint en 1958.
En ce qui me concerne je considère que les chapiteaux comportant des septres fleur de lysés sont postérieurs au XI e voir même le XII e et perturbent le déroulé des messages voulus par les sculpteurs.
En effet la fleur de lys emblème de la royauté, introduit dit-on sous Louis VII figure sur sa tombe datée  de 1180 mais son sceptre n'était pas encore fleur de lysé comme l'indique le descriptif d'époque:
"le roi Louis VII fut enseveli dans l'église de l'abbaye de Barbeau le 19 septembre 1180.
Son tombeau est ainsi décrit :
« La Reine son épouse fit poser dessus et au niveau du carreau une grande pierre de marbre blanc, avec une inscription convenable. Sur ce marbre était la statue couchée de Louis VII. Cette statue représentait le roi en habits longs, avec un manteau qui descendait jusqu'aux talons. Il portait sur la tête une couronne ouverte, entourée de simples trèfles ; il tenait à la main un sceptre surmonté d'une pomme de pin. Enfin, la reine sa femme, dit un ancien historien, fit faire sur lui, une tombe d'or et d'argent, ornée de pierres précieuses et de merveilleuse œuvre et riche. »

Par ailleurs le compas tel que sur ces chapiteaux est également très tardif, probablement de l'époque des cathédrales.

Je me suis permis de pâlir ces chapiteaux qui sont visiblement postérieurs au XIe
et très probablement hors du champ des sculptures premières.

Par ailleurs deux chapiteaux ont en commun une sorte de massue, l'un est présumé d'origine tandis que l'autre serait moderne (XIX e)
 les voici ci-dessous car ils pourraient être liés s'il s'agit de la même "massue" énigmatique:



RAPPEL du N° 10



Quatre personnages nimbés
Entre eux un  tronc dont émergent 3 feuilles puis une douzaine ou plus ?
A remarquer les plis de 3 des  robes qui s'élèvent dans deux directions fourchues, formant un V
(comme le signe du Bélier)

Deux bénissent de la main droite
Un autre fait une boucle fermée avec son pouce et l'index comme pour indiquer l'éternité.
Deux tiennent dans la main gauche ce qui semble être une massue.

Deux hypothèses pour ces pseudo massues!

Celle d ' Héraclès dont le  nom signifie à la gloire d' Héra?,  l'épouse de Zeus (DdB)
C'est une piste intéressante qui ratacherait ce chapiteau à celui des sirènes
Le Christ et son épouse mystique: l'église.

L'un d'eux coté sud tient un livre dans sa main gauche et désigne les autres de la droite.
Celui de gauche tient une palme de martyr.( son visage rappelle celui au-dessus de la sirène femelle)
Chacun d'entre eux a une coiffure différente.
Ils évoquent probablement  la sainteté, les victoires, des modèles à suivre,
La présence d' une telle  massue dans la main de saints est je crois unique.












Ce chapiteau est dit récent et serait du XIX e; Serait-il du XI e ?
Les sortes de  massues revivent 

7  pseudo massues jaillissent d'un pot ou d' une corbeille
Celle du centre est issue de deux pseudo massues imbriquées (couple ?)
et se termine en 5 feuilles 

S'il s'agit de la massue d' Héraclès ( Hercule) symbole de victoires, il n'est pas stupide de les
associer au renouveau ou nouvelle vie.

C'est une piste intéressante pour ces deux chapiteaux si toutefois ils ont un lien?
Par ailleurs je n'aime guère faire appel à la mythologie!


Suivez ce lien pour plus de détails sur la symbolique des chapiteaux du XIe:

Deux livres pour continuer la visite:

Celui-ci avec des photographies remarquables de J.F. AMELOT:

Photos de J.F. AMELOT

J'ai repris les numéros des chapiteaux figurant dans ce livre au dessus du plan indiquant la position du chapiteau
Je n'ai pas suivi l'ordre de cette  numérotation dont je n'ai pas compris la logique
mais j'ai privilégié de sens déambulatoire.

et celui-ci:




Association " Art, culture et foi" de la paroisse.



Et voici un site interressant: pour les sépultures de St GERMAIN-des- PRES:
https://www.tombes-sepultures.com/crbst_1292.html



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