Vers le site du groupe Oléronais "Les Déjhouqués"

Les fondateurs  
  André BOTINEAU est né et vit ici, à Grand-Village. Avant la dernière guerre, son père et quelques amis s'étaient attachés à perpétuer les traditions des costumes en participant aux festivités des mariages, si bien que leurs manifestations se dénommaient « Noces villageoises ». Ce n'est que bien plus tard en 1968, que l'idée fut reprise par André et qu'avec quelques amis danseurs et musiciens il fonda le groupe « les Déjhouqués ». Ce groupe se propose de maintenir et faire connaître les us et coutumes des Oléronais, leur savoureux langage patoisant, leurs costumes, leurs musiques et leurs chants et surtout leurs danses festives.

André et son épouse Irma en Octobre 2006 chez lui

Notre fondateur André BOTINEAU

et son épouse Irma

en Octobre 2006 chez eux à Grand-Village.

 
C'est lui qui proposa le nom de

« Déjhouqué »

  On appelle "déjhouqués" ceux qui, dès le lever du soleil, quittent le lieu où ils ont passé la nuit, comme font les volailles. Celles-ci, au soir tombant, se "jhouquent", c'est-à-dire se réfugient sur un juchoir pour y dormir à l'abri du danger. Au matin, très tôt, lorsqu'elles s'en vont courir dans les champs, elles se "déjhouquent". C'est avec une pointe d'humour qu'on applique l'expression aux personnes. A quelqu'un qui arrive tard à son travail on dira :
"Tu t'es pas déjhouqué de boune heure !"
Et, ceci expliquant peut-être cela, s'il tarde le soir à rentrer chez lui, il méritera le nom de "jhouquetard"

Voici une photo du groupe fondé par le père d'André: "les noces villageoises" vers 1936

les noces villageoises vers 1936



Goulebenèze avait crée le groupe "Les noces Saintongeaises" en 1931 

et Eugène lui avait emboité le pas en 1936 en créant "Les noces villageoises". 

Eugène Botineau (le père de notre fondateur) et Goulebenéze étaient amis , (voir une lettre en fin de page) 
et  voici  quelques mots sur les groupes folkloriques  écrits par  Goulebenéze

dans le poème "Bonjour, Saintonge":

Les femmes de chez nous, en coiffes de dentelles,
Immenses cathédrales tissées en plus d'un soir,
Plus fines que ne sont de fines " arentelles "(*)
Pendant quelques instants vont revenir vous voir.
Évoquant devant vous quelques joies éphémères 
Habillées comme il sied, à la mode d'antan,
En les voyant "tourner" les danses des grand’mères 
Vous sourirez à ce rappel du bon vieux temps !


(*)araignées - toile d'araignée


La coiffe de dentelle


Rapide historique du groupe

1968 Création du "groupe folklorique Oléronais "par André Botineau avec des anciens de la "Noce Villageoise" d'avant la guerre de 39-45 crée par son père et Monsieur Le Bourhis, enseignant au préventorium Lannelongue et Mme Filippi tous du comité des fêtes de Saint-TROJAN. En mars1969 page 5237 du journal officiel parait la création du groupe en association loi 1901, siégeant à Grand-Village.

Son rôle est de grouper des Oléronais et leurs amis, dans un but d'éducation populaire, notamment parmi les jeunes, en dehors de toute considération politique ou confessionnelle et de les faire participer à l'étude et au maintien des arts et traditions de l'île d'Oléron : coutumes, patois, chansons, danses, théâtre, etc... tout en développant entre ses membres les sentiments de solidarité, de tolérance et de coopération.

Sitôt le groupe fondé, André s'est démené pour récupérer dans l'île, chez les anciens, vêtements, costumes, ustensiles, outils... datant de leurs aïeux. Recherche aussi de musiciens et de danseurs, récolte aussi de documents représentant les paysans et les marins ainsi que leurs femmes, en costume de fête et de la semaine pour une époque allant de Napoléon premier à la guerre de 1914.

Puis le groupe a reconstitué l'orchestre campagnard d'autrefois, avec cornet à pistons, clarinette, basse, qui pouvait comporter 4, 5 ou 6 musiciens. Les airs exécutés sont pour la plupart inédits, recueillis à la fin du XIXème siècle dans les bals de noces, les frairies, etc... Transmis de génération en génération, ils font partie du patrimoine traditionnel de la Saintonge.

1974 A la demande d'André, la municipalité de Grand-Village Plage accorde au groupe la jouissance d'un terrain boisé de 3000m2, par bail renouvelable de 50 ans.

Les Déjhouqués commencent la construction de la petite ferme avec ses dépendances dans le plus pur style local.

Les Déjhouqués ont voulu bâtir et conserver pour leurs descendants et les touristes du futur, le souvenir d'une de ces vieilles maisons dans lesquelles sont nés leurs aïeux. C'est la reproduction fidèle de ce que l'on pouvait voir dans nos villages il y a 100, deux cents ans et plus. Elle est toujours là, et vous pouvez encore la visiter.

1978 Le 6 juillet, le chantier est visité par le Directeur Général des Archives de France, par le représentant du gouvernement Québeccois, par 80 personnes du comité international d'historiens et géographes de langue francaise.
1981 Compte tenu des moyens financiers la construction a demandé plusieurs années et ouvre enfin au public: c'est le "musée de la maison paysanne"
1985 Adjonction d'un hangar supplémentaire toujours dans le style oléronais soit un ballet soutenu par trois pilastres aux fins d'y abriter un musée du véhicule rural.

 

1987 Le groupe envisage d'adjoindre à la maison paysanne un "musée de la coiffe et du costume Oleronais"

Ils font un emprunt pour sa construction et font appel à un spécialiste en muséologie, ethnologie pour la conception des vitrines : Francis Millerand. C'est ainsi que nous avons pu conserver et préserver les plus belles pièces de nos costumes authentiques, dons de personnes anonymes mais aussi de Francis Millerand. Merci donc à Francis, à André et à tous les membres du groupe bénévoles.

1989 Le musée de la coiffe est inauguré
1993 Donation à la commune de Grand-Village Plage des musées afin d'assurer leurs pérennités.
de nos jours Les Déjhouqués ont gardé la possibilité de continuer à disposer d'une partie des locaux pour leurs besoins et y organiser des activités et manifestations folkloriques.

Chaque année durant la saison estivale, ils continuent à organiser leurs kermesses en musique avec les danses de leurs aïeux en faisant déguster aux amis du folklore et aux touristes de passage les huîtres et églades de moules, produits du terroir oléronais.


 

Écoutez quelques musiques d'archives: les musiciens de l'entre deux guerres en Saintonge étaient souvent issus de la fanfare municipale et cette tradition a perduré.

Cliquer:
  Voici quelques photos du groupe à différentes époques
  André BOTINEAU et Irma son épouse devant la maison Paysanne. André BOTINEAU

et son épouse Irma

en Déjhouqués

     
     
     
 

Le groupe a ses débuts

 
     
     
     
  en foret vers 1970
Vers 1970 avant la construction de la maison Paysanne.
 
     
  vers 1990 Vers fin 1990  
  1999en 1999  
et en 2007__ 

Belle brochette de présidents de gauche à droite Marie-Rose (qui a succédé à Robert), Robert (qui a succédé à André), André (président fondateur en 1968) et Anne (qui succède à Marie-Rose) lors de notre galette des rois 2007

   
   

 

Un poème que Roger Bithonneau a composé pour les 30 ans du groupe:

Au sud d'Oléron, à l'ombre des grands pins

Quelques gens du pays amoureux de leur île.

Voulurent faire connaître la vie de nos anciens

Oléronais d'hier au bonheur tranquille.

Il fallut collecter, partout, dans les villages

Le savoir des plus vieux, les danses du passé

Les costumes d'hier, les outils d'autres âges

Et toute une culture qu'on allait oublier.

Mais il fallait aussi, retrouver des équipes

De danseurs motivés, de musiciens habiles.

Gens de cœur, ayant tous le passé dans les tripes

Et puis la volonté de chanter pour leur île.

Ce beau rêve un peu fou, il s'est réalisé

Et les gens du pays ayant voulu y croire

Sont fiers d'être aujourd'hui avec les Déjhouqués

Pour fêter les trente ans de cette belle histoire.

Pour cet anniversaire, il nous faut pourtant dire

Tout ce que nous devons à notre ami André

Qui, pendant trente années, et sans jamais faillir

A guidé le chemin de tous les Déjhouqués.

Aussi dans cette fête, en ce jour de bonheur,

Au nom de tes amis et des oléronais

Nous voulons t'adresser, André, du fond du cœur

Un grand merci pour ce que tu nous as donné.

Roger Bithonneau

 
 


 Voici un témoignage d'amitié de Goulebenéze et de son fils Marc
qui vivait avec lui à SAINTES pour souhaiter les voeux de  1948
à Eugène Botineau  fondateur du groupe
"Les noces villageoises"

 

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