L'ile d'Oléron

L' habitat 

OLÉRONAIS

traditionnel.


 

INTRODUCTION 


 le pont construit sans accident mortel , une prouesse à l'époque.

Oléron est  reliée depuis 1966 par un pont au continent.

L'île fait 175 km2 , sa plus grande largeur est de 12 km et sa longueur de 35 km.

La construction du pont a complètement changé le mode de vie dans l'île d'Oléron en accélérant le rythme des constructions
 nouvelles pour les résidences secondaires,  les pavillons des retraités et aussi pour ceux qui vivent dans l'île. 
Le réseau routier est devenu obsolète et  saturé particulièrement lors des congés.

Le port Ostréicole du CHATEAU d'Oleron

Vous êtes dans l'île et depuis la citadelle du CHÂTEAU d'Oléron l'on découvre le port et au loin ce que les Oléronais appelle le "CONTINENT"

avec le Fort LOUVOIS à Bourcefranc et le pont.

 

Les influences  marquantes pour l'habitat oléronais:


Les romains et la pierre de taille

Ularius ( ainsi s'appelle Oléron d'après PLINE au premier siècle) est en continuation du plateau calcaire de Marennes. C'est une table  basse et plate de calcaire jurassique et de grès crétacé supérieur. Des marais salant occupent les terres basses à l'est, les dunes ont envahi le sud et à l'ouest la côte est rocheuses. Le climat y est doux et le printemps précoce.

Sous l'empire romain c'est une île couverte de bois, peuplés de sangliers, de daims, chevreuils et il y a déjà plein de lapins que Namatius officier cantonné au Château avec ses troupes aimaient attraper au collet.

Les romains  apprendront à utiliser les pierres calcaires, s'il ne reste pas d'édifices romains dans l'île,  il subsiste  de nombreuses traces de villas. Outre le travail  de la pierre, les romains ont apportés l'usage de  la tuile canal  ou tige de botte aux tons roussis qui couvrent encore la plupart des bâtiments comme partout en Saintonge. (La tuile est en fait réapparue au XVIIe  siècle !)

Les romains ont aussi apporté la vigne et l'utilisation des marais salant; les deux ayant contribués largement à modeler le paysage de l'île avec au nord-ouest le VIN et à l'est côté continent le SEL...

Les romains étaient aussi très friands d'huîtres sauvages qui colonisaient les rochers...ce n'est qu'après la crise du phylloxéra et le déclin des marais salant que l'huître sera cultivée.


pierres

L'estran de la côte ouest d'Oléron  regorge de pierres calcaires, les champs également, cependant les pierres importantes pour édifier les monuments et forteresses de l'île viendront du continent.

Les Plantagenets et Aliénor

La plus conservée des églises romanes de l'ile

St Georges d'Oléron


L'île d'Oléron au XIIe

   sous  l'influence d'Aliénor d'Aquitaine sera très prospère.

  C'est  le commerce du vin qui assure la richesse de toute la région Aquitaine.

Le vin produit entre Loire et Gironde est exporté en Angleterre et pour en règlementer  le transport par mer Aliénor fait  rédiger un code maritime  en Oléron vers 1152:

  les "rôles d'Oléron" (Voir sur ce site)

Ce code clarifie les obligations des uns et des autres, mais signe de prospérité et progrès,  il fait état des obligations envers les marins bléssés ou disparus: ce sont de fait les prémices de la protection sociale bien avant notre Sécu...!

Les "roles" énoncent également des règles pour la sécurité des navires dans les ports, des CHSCT déjà !

La richesse est telle que l' Aquitaine  et l'île d'Oléron se  couvrent alors  d'églises  et de prieurés dont quelques-uns nous offrent encore leurs splendeurs. 

Oléron conserve de beaux vestiges du XIIe à ST Denis et St Georges ainsi que la lanterne des morts à St Pierre et un monastère (propriété privée) à La Perroche. Il ne reste plus rien des autres  prieurés de l'île.

Aliénor aimait Oléron comme en témoigne une charte de 1199: "Sachez que nous avons accordé et confirmé à perpétuité, à tous nos chers et fidèles hommes d'Oléron et à leurs héritiers qu'ils puissent....".

La même année Aliénor donne aux bourgeois oléronais le droit de se gouverner  par eux-mêmes en octroyant à l'île le statut de commune.


Les misères

Ruinée pendant la guerre de cent ans entre Anglais et Français, puis par les guerres de religion, l'île ne vivra  que grâce au commerce du sel et du vin.

Mais la révocation de l'édit de Nantes en 1685 sera une catastrophe économique par l'émigration des protestants très nombreux dans l'île, ainsi qu' en face en presqu'île d'Arvert. 

En 1789 le clergé et les nobles devront céder leurs salines à la révolution et des petits propriétaires les rachèteront mais c'est déjà la fin de la production  artisanale du sel.

La vigne occupait 15000 hectares en 1880, elle n'en occupe plus que 4000 vers 1900 et les gros propriétaires ruinés devront vendre la plupart de leurs vignes. Les terres libérées n'iront pas pour l'élevage ou les vaches laitières mais pour les céréales.

Une saline exploitée jusqu'à l'entre deux guerres

Les marais salant  changeront souvent de main d'abord à la  révocation de l'édit de Nantes, après le départ des grands propriétaires protestants qui ont préféré émigrer,  puis à la révolution car les  communautés religieuses (propriétaires ancestraux depuis le moyen-age) et les nobles ( le plus gros propriétaire laïc est LE BERTON de Bonnemie) devront les céder . Ils  sont  rachetés alors par des petits propriétaires qui les convertiront à l'ostréiculture.

L'hiver terrible de 1788-89 puis la révolution, puis le blocus du premier Empire aggraveront la situation des vignerons et le commerce du sel.

La prospérité aurait pu  revenir au  Second Empire, le vignoble se reconstitue sur le continent et  dans Oléron, car les traités avec l'Angleterre en 1860, stimulent les exportations mais l'arrivée du Phylloxéra   vers 1880 frappera le commerce du vin  alors en plein essor.

Puis l'ère industrielle  ruinera ce qui restait du commerce du sel.

En effet le chemin de fer et les navires à vapeur  favorisent le sel gemme étranger et les salines du midi. Les coûts de transport défavoriseront les production Oléronaises. 

Restent les huîtres, le vin puis le pineau ...et surtout des "baignassous"(*)  et des retraités pour assurer la prospérité actuellement.

(*)  "baignassous" : les touristes !


 

Un épisode  marquant pour le paysage maritime oléronais :



La peur du retour
des anglais justifie les fortifications


La citadelle du Château d'Oléron sera décidée dès la fin du siège de LA ROCHELLE (1628) et sera construite entre 1630 et 1640 et constamment remaniée jusqu'en 1880 pour y recevoir des prisonniers allemands.







Les fortifications dans le pertuis charentais
la citadelle du CHATEAU d'Oléron
La citadelle du Château d'Oléron (photo J. Dassié)

En 1757, les Anglais débarquent à l'île d'Aix.  Le 11 avril 1809, la Royal Navy lancent des brûlots dans la rade de ROCHEFORT sur le chantier naval  et quatre navires d'escadre seront perdus. Napoléon définit alors un plan de défenses.
Napoléon I ier fera ainsi édifier des forteresses tout au long des cotes du pertuis charentais pour empêcher les navires anglais d'approcher. Le fort des saumonards  à Boyardville puis fort Boyard qui ne sera  achevé qu' en 1858 sans avoir servi...

les fortifications

Les défenses de ROCHEFORT


Les îliens pour se protéger des vents de tempêtes construisaient des habitations basses avec éventuellement un grenier.
Ils construisaient de part et d'autre de ruelles étroites et courtes et tortueuses pour couper la vitesse du vent.
Le manque de bois à faire des poutres droites imposait de petits greniers.
Les forêts étaient de chênes verts, trapus et déformés par le vent!

Il n'y a que dans les citadelles intramuros que l'on trouve systématiquement des maisons à deux étages habitables
(îles de Ré et Oléron, Rochefort, Brouage...)
C'était une condition pour pouvoir obtenir un lot et bâtir, la place était limitée et les vents moins forts à cause des murailles.



 

 Le sel


Grand-Village "Le port des salines" exploitation didactique pour les "baignassous".

puis l'ostréiculture façonnent le paysage depuis le moyen age.

Le chanal d'ORS
Les parcs à huîtres du chenal d'ORS (photo patrimoine)

Les petits bassins pour le sel sont  agrandis et remodelés
pour y engraisser et faire verdir les huîtres, (les claires).

 

L' oléronais échappera à la prospérité générale sous le second empire 

car les difficultés de communications entravent le commerce en augmentant les coûts. 

De ce fait  l'habitat subira peu d'évolution et de changements jusqu'en 1964

date de la construction du pont.

 

Les dévoyeurs de l'habitat traditionnel oleronais:

Les années folles  voient déferler sur Saint TROJAN
une foule  de villas.



la belle époque en Oléron
La Belle époque 

La "Belle époque"  verra la côte de  Saint Trojan  se hérisser de résidences d'été qui obéissent à d'autres règles dont les principales sont:  la recherche de lumière, des balcons, des toitures pointues avec combles habitables pour les domestiques, des perrons et jardins d'agréments, des tourelles... avec force  fantaisies et extravagance. 

Les styles sont variés, les charpentes bien qu'en bordure de mer sont apparentes et décoratives, protégées cependant par des peintures colorées. Certaines ont une allure "cottage" d'autres comportent des fausses boiseries rappelant la Normandie ou le Pays Basque. La brique et la céramique de couleur sont employés pour rehausser les couleurs.


 puis les congés payés,
 puis les retraités du  baby boom...

Les  congés payés n'ont rien révolutionné jusqu'aux années 1960; Oléron se couvre dans ces années là de caravanes dans les parcelles délaissées par l'agriculture parce que boisées ou marécageuses. Par contre les villages commencent à se vendre maison par maison. 

Dés lors l'immobilier en plein essor avec le projet de pont et l'industrie florissante du  tourisme alliée avec  l'installation massive des retraités,  fera évoluer rapidement les règles d'urbanismes et le style des habitations, au détriment de l' habitat rural traditionnel. 


 et puis aussi... les ennemis

Cet ennemi sournois s'occupe activement  à son rythme lent mais sûr de la destruction de l'habitat traditionnel:

Un minuscule insecte affectionne  notre climat et se  régale de nos maisons traditionnelles, dès que,  faute d'entretien,  elles gagnent en humidité; en effet  la conjonction de l'eau et de la cellulose du bois font venir et prospérer ces bestioles qui fuient la lumière et insidieusement détruisent tout ce qui est en bois ... sans qu'on les voit... ce sont les termites qui sont endémiques dans notre région depuis toujours.  
Ces dégradations  favorisent les changements de  plans et de dispositions des volumes  car des décisions radicales sont vite prises lorsque les planchers, poutres et fermes sont à changer...
(voici une planche témoin posée au sol retournée après quelques mois... cliquer pour les voir fuir la lumière)
les termites


Le vent creuse les pierres tendres lorsque le crépis disparait

Un autre ennemi: le vent 

Le vent  salin  ronge les pierres tendres non protégées par un crépi et fragilise les murs de clôture ainsi que ceux des dépendances qui emploient des pierres moins résistantes que celles des maisons ou des édifices.

(Voici une maison de village au centre de l'île à            LA BORDELINIERE montrant ce qui arrive lorsque le crépis a disparu)


Inutile de rappeler que les maisons si elles laissaient apparaître les pierres d'encadrement ou de chaînage étaient toujours crépies pour éviter aux pierres de se déliter, seuls les murs des dépendances  étaient laissés parfois en pierres apparentes.

L'HABITAT TRADITIONNEL OLÉRONAIS

 est celui du paysan de la mer, cultivant ses marais et  ses parcs à huîtres ou du paysan cultivant sa vigne tout en tirant un complément de la mer. Il est constitué d'une maison basse d'une seule pièce, la hauteur sous plafond dépasse rarement 2 mètres 20, les  fenêtres sont plus hautes que larges et l'entrée est une porte pleine. Le premier étage lorsqu'il existe est un grenier, sauf bien entendu dans les bourgs.  Environ une maison sur quatre possède un étage et c'est souvent le chai qui est  surmonté d'un grenier pour y entreposer les récoltes car chacun cultive toujours outre une vigne pour son vin de consommation; un lopin de terre fournissant patates, oignons, fèves, blé, garouilles, aulx, courgettes...
La façade est orientée au sud et le mur ouest est généralement borgne car il reçoit la pluie et les vents dominants. Les murs extérieurs et intérieurs sont blanchis à la chaux. Les maisons  plutôt basses n'ont ni corniche ni génoise et les chevrons du toit ne dépassent pas et restent dans le mur. Les toits sont à pente douce à deux versants et les tuiles sont des tiges de botte qui dépassent de la toiture celles en creux un peu plus pour éloigner le jet d'eau le plus possible tout en laissant le moins possible de prise au vent. Il n'y a pas de gouttières. Les dépendances sont dans une cour ou un jardin à l'arrière de l'habitation et c'est un signe d'aisance dont beaucoup, pratiquement tous les sauniers sont privés.

sans corridor centre de l'ile

La maison
sans corridor 


 Les  maisons d'avant 1850 sont sans corridor
_sauf les demeures d'exception_



ile d'Oléron moulin, habitation et dépendances

Jouxtant le  moulin, des habitations et dépendances à St Pierre. 

Les portes sont pleines et les volets (appelés ici contrevents) sont de bois généralement  peints en vert  ou bien si l'on possède une lasse ou autre type d'embarcation  avec des restes de peintures colorées tirant généralement dans les bleus. On trouve aussi comme couleur le marron.
Les murs sont peints en blanc, les tuiles sont "tige de bottes" dans des tons variés d'autant plus que les lichens et petites plantes grasses s'y logent.
Il n'y a pas de gouttières.


Maisons à DOMINO
Groupe de maisons à DOMINO.

 Les maisons sont basses, sauf dans les villages ou les villes (et la citadelle du Chateau  intra-muros). Les fenêtres sont plus hautes que larges et leurs carreaux sont au nombre de six ou huit, les pierres d'encadrement sont en pierre de taille ainsi que les pierres d'angles. Les murs sont en moellons assemblés sur mortier de terre.
 Les linteaux de maison sont des pierres monolithes pour les plus anciennes et ne sont jamais en bois; ceux-ci sont réservés aux dépendances.
La largeur de chaque maison est dictée par celle de la poutre maîtresse du toit. Près des côtes les vents tordent les arbres, aussi  manquait-on de poutres droites et costaudes jusqu'à l'arrivée des plantations de pins pour fixer les dunes et des scieries pour débiter. Raison pour laquelle certaines maisons mais surtout les dépendances n'avaient quelquefois qu'un seul pan; on dit alors  à " cul levé ".
 Il n'est pas rare de trouver des bois d'échouage de navires  réutilisés.
Le sol est en terre battue.
Les façades sont dépouillées de tout ornement et généralement chaulées.

assemblage des murs de maison

Cette ruine montre l'assemblage des moellons et des pierres d'angles, le mortier est très maigre à base de terre et chaux.

quereu avec son puits

Une courette fermée à l'arrière de l'habitation avec son puits et son parc à cochons. 
Remarquez le  mur ancien à droite 

SAUZELLE
Carte Postale de SAUZELLE  vers1910
_ Une cour fermée caractéristique_

Les ruelles sont sinueuses et étroites pour empêcher les vents d'y prendre de la vitesse et le puits s'il n'est pas sur une placette est généralement partagé entre plusieurs maisons car l'eau non saumâtre est précieuse. Au nord de l'île le paysan est avant tout un vigneron, et le chai, le pressoir, et le parc à cochons ainsi que le poulailler seront répartis autour d'une cour entourée de murs bas en pierres sèches avec un hangar le " ballet" pour le bois et le matériel.

On appelle  "quéreu" un endroit partagé par  un ensemble de maisons d'habitations groupées par deux ou trois et qui s'articulent autour d'un espace de vie plus intime et à l'écart de la voie principale, le puits étant partagé.

Il n'y a pas de  murs de  clôtures car  un "quéreu" est un espace ouvert.



oleron
Oléron_croquis de M Lagarde dans un ouvrage consacré aux ballets charentais.
La plupart des chais en Oléron sont surmontés d'un grenier dont l'accès se fait par un escalier en pierres empiétant sur la ruelle.
Ces escaliers sont courants dans les charentes; ils sont alors couverts d'un auvent appelé "ballet" tandis que dans l'île d'Oléron ils en sont dépourvus ainsi que de garde-corps.
L'escalier Oléronais est bien typé !

charentes

Voici l'escalier et son ballet que l'on rencontre un peu partout en charentes mais  très rare en Saintonge .

un escalier oleronais Le chais et au dessus le grenier
 et son escalier d'accès typiquement "OLERONAIS"
Pas de gouttières ni d'auvent il pleut rarement à Oléron !
Remarquez qu'il n'y a pas de niche sous l'escalier: les pierres sont abondantes.


Cette particularité  se rencontrent exclusivement dans les habitats  de vignerons  dans toute l'île d'Oléron mais en plus grand nombre au nord et voici un "quereu" à CHAUCRE. 
les escaliers en Oléron.

L'absence d'auvent au-dessus de l'escalier se justifie d'une part parce qu'il  y a moins de pluies et d'autre part parce que le bois de construction était plus rare en Oléron; par-contre la pierre ne manquait pas pour preuve  ces escaliers sont toujours pleins et sont dépourvus  d'abri ou de niches en dessous.
L'escalier se trouvant libéré de l'auvent est alors construit très souvent  perpendiculairement au mur gouttereau.


Pierre Loti aimait les murs blancs des maisons d'Oléron

maison oléronaise

Les murs blancs sont souvent enduits à la base d'un produit noir:
le même qui à base de goudrons  est utilisé 
sur les parties mouillées des embarcations.

L'absence de gouttière rend nécessaire de protéger des éclaboussures d'eau de pluie tombant des toitures
les bases des murs qui serait imbibés d'humidité.

maison oléronaise

Souvent la maison ou le jardin sont  entourés d'un muret.
Les cheminées sont dans les murs latéraux de l'habitation.

muret de jardin

Les murs des jardins sont montés avec un mortier encore plus pauvre que celui
 des maisons et après les ravages du vent ils semblent montés en pierre sèches.
Le dessus est soit garni de pierres plates, soit il se termine en pointe et
 rarement on les rencontre coiffés de pierres debout comme dans les îles bretonnes.

le dessus est souvent plat

Le dessus  plat avec des pierres choisies est le modèle le plus courant.

disposition des tuiles

Détail de la disposition des tuiles sur une dépendance en Oléron 
pour favoriser le jet d'eau.



maisons ile

Ce type de maison perdure jusqu'au siècle suivant pour les plus défavorisés.
Voici encore des maisons sans corridor à pièce unique tardives.
 Il n'y a pas de chevrons apparents sur les maisons oleronaises et pas de gouttières, les chevrons du toit sont cachés soit dans le mur soit par une génoise ou une corniche.  Cette  toiture très rectiligne indique l'utilisation de chevrons issus d'une scierie moderne.
 L'évier sous la 
fenêtre a disparu au profit d'un évier en grès émaillé avec l'eau courante.




la maison oléronaise avec corridor:




La maison d'habitation se dote d'un corridor

après 1850  ...

avec corridor

Le niveau se surélève et la maison s'orne d'une corniche en pierres de taille signe extérieur de richesse

avec corridor

encore une maison basse avec couloir et  corniche et d'un niveau  sur-élevé.

Il y a des traces du  bandeau noir en bas du mur qui a été cimenté de surcroit !

et voici une rareté dans un petit village Oléronais:

 une maison au style très Saintongeais !


style Saintongeais dans Oléron

La caractéristique de la maison saintongeaise c'est son grenier avec ses petites ouvertures 
de formes géométriques.

.
 Les maisons à deux étages étaient très rares
et ne se trouvaient que dans
les bourgs les plus importants surtout à St PIERRE ou Le CHÂTEAU.

 


la décoration: la corniche


corniche Oléron

corniche

Deux exemples de corniches en Oléron à DOMINO


tuiles d'une maison oléronaise


Les toits sont toujours à pente douce et à présent toujours à deux versants. Comme Il n'y a  pas de gouttières, les tuiles "tiges de botte"  dépassent de la toiture; celles en creux un peu plus afin d' éloigner le jet d'eau le plus possible tout en laissant le moins possible de prise au vent.

les volets


Les volets avec une barre en "Z" sont légions, mais les véritables volets à l'ancienne sont avec deux ou trois barres horizontales, encastrées elles-mêmes dans les planches verticales au moyen de saillies trapézoïdales en sens inverse. Les barres horizontales elles-mêmes étant trapézoïdales et enfoncées par force et coupées ensuite. Cet assemblage permettait de se dispenser de vis ou de clous métalliques coûteux pour réaliser portes intérieures, portes de placards ou armoires et volets. Les seules partie en fer étant les charnières. Le bois bien que rare en Oléron était bon marché tandis que le fer nécessitait un plus lourd investissement car il venait de loin par colportage ou était forgé par le maréchal-ferrant local.

Les hangards ou "ballets"


Le ballet après 1900

Un hangar ou "ballet" d'une ferme Oléronaise postérieur à 1900.


 Les porches

la maison familiale de Pierre LOTI

Les porches ressemblent à celui-ci (La maison des aïeux de Pierre LOTI à St PIERRE)
En Oléron l'on rencontre les porches surtout  dans les bourgs car Oléron n'est pas réputée
pour ses COGNACS et le PINEAU n' est qu'un débouché récent, aussi
les grandes propriétés viticoles avec murs d'enceinte et porche cachant une cour avec maison de maître
et ses dépendances n'existent pratiquement pas. Cette porte est une porte cochère en ville.


 


Les cabanes ostréicoles

On ne peux pas présenter l'habitat oléronais sans parler des cabanes ostréicoles
dans lesquelles s'effectuaient les travaux de détroquage
et de mise en paniers des huîtres et qui a présent servent à stocker
du matériel ou sont vendues à des artisans.


cabanes au CHATEAU d'Oleron
Cabanes au CHÂTEAU d'OLERON.

cabanes à ORS
Cabanes à ORS

Le port du CHATEAU
Le port  ostréicole du CHÂTEAU d'OLERON.


 
Cartes postales anciennes

Voici une carte postale de 1917 d'un intérieur Oléronais montrant la pièce unique.
cheminée de cuisine et lit à l'époque de la pièce unique

le puits
Un quereu

Saint PIERRE

Dolus

CP rue de St TROJAN

moulin à LA BREE

Saint TROJAN à la belle époque

Le tourisme balnéaire au début du XX è

CP ancienne d'OLERON
carte postale des années 1960

.
Remerciements:

Je remercie les personnes qui m'ont laissé photographier leurs patrimoines
D'autres découvrirons ici une photo de leur bien, si une photo posait un problème je la retirerai.

Sources:
        La plupart des photos sont d'Alain Deliquet et les cartes postales proviennent de la collection privée d'un Déjhouqué (Groupe folklorique de l'île).

Musées à visiter en OLERON  concernant l'habitat:

La maison paysanne à GRAND-VILLAGE PLAGE (Par André BOTINEAU) 

coiffes oleronaises



 

Suite avec le mobilier saintongeais



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